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Éditorial

Conquérir poursuit sa route sur une mer agitéee

Notre édition de mars-avril 2025 représente un moment emblématique pour notre magazine, puisque c’est le numéro 200 de notre série initiée en 1988, une fois que j’ai repris la majorité du capital de la société éditrice. Le monde a beaucoup changé depuis et nous nous sommes adaptés, comme vous tous. Mais notre envie est la même, celle de vous informer et de vous conseiller sur les meilleurs moyens de vous développer en France et à l’international, ainsi que sur les outils et les méthodes pour y parvenir. Les bouleversements technologiques qui se poursuivent sont porteurs d’opportunités, mais aussi parfois de difficultés importantes, qu’il faut surmonter. Pendant ce temps-là, les dirigeants de ce monde passent et, malheureusement, les conflits persistent, voire s’intensifient.Vous, dirigeants d’entreprises qui nous lisez, savez garder le cap dans ces tempêtes successives qui n’apportent souvent que de l’écume. Sortons des effets de manche de tel ou tel président soucieux de montrer qu’il agit, à travers des annonces contradictoires.

Certaines évolutions sont plus significatives à long terme. Ainsi en est-il de l’abandon des règles de contrôle budgétaire dans l’UE. Si le sacro-saint 3 % de déficit annuel était loin d’être toujours respecté par les grands pays d’UE, sauf par l’Allemagne, depuis le covid, et plus encore maintenant avec le réarmement, les vannes sont ouvertes !

La planche à billets chauffe

« Même pas mal », se sont dit les dirigeants européens, après les quantités astronomiques dépensées. Certes, il y a eu une grosse secousse, avec une inflation record. Mais cela s’est calmé rapidement. D’où la tentation de faire la même chose avec les dépenses budgétaires classiques alors qu’une frénésie guerrière monte dans les Etats européens, face à un péril dont la réalité est discutable. Cela étant, comme le disaient naguère les experts boursiers : « On achète au son du canon ». Et les industriels de l’armement se frottent déjà les mains ! S’il y a une chose quand même déroutante, c’est le changement de pied fréquent de plusieurs dirigeants du monde. Je pense qu’il ne faut pas trop les suivre car, à la fin, ils reviennent au point de départ. On a ainsi un temps opté pour la fin de la production d’électricité nucléaire avant de revenir dessus, ce qui est, à mon sens, une bonne décision. Quant aux droits de douane, ils ne vont pas monter à 200 %. Beaucoup d’esbrouffe ! Gardons donc notre calme et espérons que les dirigeants du monde, en premier lieu français et européens, sauront retrouver leur sang-froid. Quant à nous, nous continuons notre route, grâce à vous, lecteurs et annonceurs. Nous vous en remercions du fond du coeur.

Alain Gazo
Directeur de la rédaction