L’UFE (Union des Français de l’étranger), en partenariat avec la Banque Transatlantique, a effectué une enquête en février dernier auprès de nos compatriotes résidant hors de nos frontières. Il s’agissait, en quelque sorte, de tâter leur pouls après un an de crise sanitaire. Comment l’ont-ils vécue ? Quels enseignements en tirent-ils ?
Les résultats transmis n'ont pas été « redressés », mais 7841 personnes ont validé leur réponse, ce qui est non négligeable. Quoi qu'il en soit, et c'est le premier enseignement, 48 % affirment avoir vécu difficilement la crise. C'est moins vrai, semble-t-il, en Océanie. Voilà pour le sentiment perçu. Concrètement, 7 % ont perdu leur emploi pendant ce laps de temps et 23 % tout ou partie de leurs revenus. Pour ceux qui sont salariés, 81 % estiment que « leur entreprise a bien géré la crise sanitaire et qu'elle a su mettre en œuvre des solutions permettant de travailler à distance » tandis que leur pays d’accueil a, selon 63 % des répondants, « fait le nécessaire pour maintenir les emplois pendant la pandémie ». Il n’y a pas qu’en France que les gouvernements se sont attelés à minimiser les effets de la crise ! Cependant, les expériences sont contrastées selon les régions du monde. Si, en Amérique du Nord, les réponses sont assez équilibrées, avec une majorité de sentiments positifs (56 %), ce n'est pas le cas pour l'Amérique centrale et du Sud (63 % de mécontents de la gestion de la crise par les autorités locales). Malgré tous ces problèmes, 90 % des Français de l’étranger ayant répondu à l'enquête se déclarent satisfaits de leur expatriation et 84 % recommanderaient même cette expérience à leur entourage. Cependant, à plus long terme, 78 % estiment que « la crise remet en cause les déplacements des personnes sur le long terme, de même que la mondialisation et son modèle ». Malgré tout, 60 % des répondants annoncent vouloir rester dans leur pays d’accueil, alors que 33 % songent à revenir dans la mère patrie (six points de plus que dans l’enquête précédente tout de même).