L’AFDCC (Association française des credit managers) organisait le 26 novembre dernier sa « Journée Crédit » annuelle, un événement attendu par la profession, et tout particulièrement par ses adhérents et partenaires.
C’est l’occasion de faire le point sur les nouveautés des uns et des autres, d’échanger entre professionnels, et aussi d’assister à des conférences, orientées sur le métier, mais aussi son environnement.
Cette année, parmi les conférences « décalées », celles de Bernard Thellier, ancien négociateur du GIGN et de Marc Thiercelin, dit Captain Marck, navigateur et skipper professionnel, ont connu un grand succès. Une table ronde, davantage centrée sur le métier de credit manager permit à cinq grands partenaires de l’AFDCC (Altares, Serrobla, Euler-Hermes, Ellisphere et Dimo Gestion) de faire le point sur l’évolution de différents secteurs d’activité, sous le prisme de la profession, bien entendu. L’espace de rencontres, lieu dans lequel l’on se restaure et on se désaltère, favorise aussi les échanges, entre credit managers mais aussi avec les exposants. Le cadre est donc très convivial.
Les assureurs-crédit étaient « tous là » : Euler-Hermes, Atralius, Credendo ou encore Coface. Coface, dont la stratégie a souvent évolué ces dernières années, tout en demeurant un acteur de référence sur le marché français en tant que spécialiste de l’assurance-crédit pour les opérations à l’international, évoquait la montée en puissance de son département de cautionnement, son développement dans la couverture d’opérations uniques à risque élevé, ainsi que le retour à la commercialisation indépendante de son métier principal d’informations sur les clients et les fournisseurs avec un suivi de la notation.
Avant, pendant ou après une opération, il est recommandé de se renseigner sur son interlocuteur – client ou fournisseur. La plupart des acteurs de ce métier, susceptibles aussi de gérer des bases de données clients, ou tout simplement de louer des fichiers, étaient à la Journée Crédit : Ellisphere, Creditsafe, Altares ou encore Scores & Décisions. Chacun mettait en avant ses nouveautés à venir, bien entendu, et ses innovations propres à répondre aux nouvelles attentes des credit managers, des directeurs financiers…
Chez Scores & Décisions (Groupe Intescia), on faisait part d’une refonte complète de l’outil, qui sera davantage personnalisable que le précédent, ainsi que de la mise en libre-service des pièces officielles.
Refonte aussi de la plate-forme d’informations – nommé Ellipro en l’occurrence – chez Ellisphere. Parmi les nouveautés de cette plate-forme « new look », Thierry Bes, responsable de la communication, évoquait « un parcours utilisateur revu, des paramétrages réaménagés, l’accès à une sélection de pays directement sur la page d’accueil ». La solution de scoring a été également revue, expliquait en substance Thierry Bes, à la lumière des nouveaux enjeux issus de la crise. Ainsi, des scores à deux, trois, cinq ans sont mis en place chez Ellisphere, afin de permettre aux clients de disposer d’une vision à plus long terme sur la santé de leurs partenaires.
Chez le courtier Verspieren Credit & Finance, issu il y a deux ans de la fusion de quatre entités, Vincent Roussel, son directeur général, valorisait « une solution d’optimisation du transfert de risque dédiée aux grands comptes ». « A un moment où l’environnement change très vite, il faut savoir innover dans son approche pour faciliter le transfert de risques », expliquait-il, en remarquant que « de grands donneurs d’ordre sont venus à l’assurance », depuis que la crise a fortement impacté des métiers comme l’aéronautique, ou le tourisme, jugés jusqu’alors très sûrs.
Verspieren Credit & Finance propose des solutions d’affacturage, de financement, et d’assurance-crédit entre autres. Pour 2022, Vincent Roussel se montre très vigilant sur l’anticipation des remboursements des PGE.
Dans l’espace rencontres, les sociétés de relance et de recouvrement ne manquaient pas non plus le rendez-vous à l’instar d’IGera, qui travaille en B2B, B2BC ou B2C, essentiellement pour des grands comptes à gros volumes (banquiers, énergéticiens, acteurs de télécoms…). Le groupe compte 3000 personnes, Intrum Justitia était également présent (c’est le n° 1 du secteur) de même que Recouveo, acteur plus jeune, créé il y a huit ans par Lionel Rabayrol et un associé. Basée à Marseille – très courtisée en ce moment – et à Paris, cette structure « de 20 collaborateurs » opère surtout dans le recouvrement de créances de grands groupes (Havas, Ada…) mais aussi pour de plus petites entreprises, et utilise la relance téléphonique « afin de faire rentrer 50 % des créances qui ne remontent pas après une relance classique », explique Lionel Rabayrol.