On parle beaucoup de la crise sanitaire liée au Covid. Mais tout porte à croire, fort heureusement, qu'elle ne sera que temporaire. A l'échelle du temps long, d'autres maladies sont bien plus menaçantes. Et notre mode de vie est responsable de leur survenue, en tout cas de leur précocité.
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) vient ainsi de publier un nouvel avis mettant en garde contre l’excès de sédentarité. La crise sanitaire, qui a accentué les phénomènes de livraison à domicile, a aggravé ce défaut. Les experts de l’Anses rappelaient, lors d’une conférence de presse tenue le 15 février, que « 95 % de la population française adulte [est] exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis ». Les pouvoirs publics cherchent à promouvoir un mode de vie favorable à la pratique d’activités physiques et à la lutte contre la sédentarité. Or, seuls 5 % des adultes auraient actuellement une activité physique « suffisante pour être protectrice ». L’Anses nous rappelle à toutes fins utiles, quelques conseils : – Pratiquer 30 minutes, cinq fois par semaine, une activité cardio-respiratoire (marcher, monter des escaliers, courir…). – Effectuer un renforcement musculaire une à deux fois par semaine, (natation, tennis…). – Réaliser des exercices d’assouplissement quelques fois par semaine là encore (yoga, danse…). L’enquête de l’Anses fait ressortir que ce sont les femmes qui manquent davantage d’activités physiques que les hommes (70 % d’entre elles seraient en-deçà du seuil requis contre 42 % des hommes). Ce qu’il ne faut pas faire ? Passer plus de huit heures par jour dans une position assise. Ces « mauvaises attitudes » provoquent des taux de mortalité et de morbidité chez ceux qui négligent tout ou partie de ces conseils, relève l’Anses. Pour remédier à ces difficultés, l’Anses préconise des actions collectives au long cours de nature à créer « un environnement global favorable à l'évolution des comportements [de nos concitoyens] ». Le manque d'activité physique chez les jeunes, évidemment actuellement accentué au rythme des aléas de la crise du Covid-19, préoccupe particulièrement les services de l’Agence.