Vivatech est l'événement annuel de référence consacré à l'innovation technologique et aux start-ups. Il s'est déroulé à nouveau dans des conditions normales, du 15 au 18 juin à la Porte de Versailles. Parmi les exposants, de très grandes entreprises françaises comme Orange, la SNCF, ou encore la RATP qui présentait par exemple son bus autonome en test actuellement. Plusieurs régions ou métropole nationales étaient venues avec des jeunes pousses emblématiques de leur écosystème.
C'était le cas du pavillon Caen-Normandie. Parmi les seize start-up embarquées, nous avons rencontré les représentants de trois d'entre elles. En premier lieu, Arterya-Santé, qui propose un dispositif médical facilitant le travail des médecins ou soignants amenés à effectuer des prises de sang artérielles, nécessaires dans certains cas pour connaître le taux de saturation de l’oxygène. L’invention brevetée par Arterya-Santé rend les gestes plus précis et plus rapides.
Dans un tout autre registre, celui du fitness revisité, Pleyo-E-Sport. Ses fondateurs souhaitent « renouveler ces expériences » grâce à un contenu digital. Une démonstration de trampoline connecté était ainsi proposée sur le stand, mais elle peut être étendue à d’autres matériels de fitness. Disons que l’on combine de la sorte les jeux vidéo et une activité sportive. Les parcs d’attractions, les bowlings ou encore, les salles de fitness, sont particulièrement visés par les promoteurs de ces matériels.
Un peu plus classique, Banket Fintech propose une plate-forme B2B disponible en SaaS aux prescripteurs de l'univers bancaire (experts-comptables, chargés de mission CCI…). Ils peuvent de cette façon présenter des dossiers clients aux banques qui sont alors en mesure de trouver des prospects tout frais avec des éléments déjà bien ficelés. Autrement dit un gain de temps de prospection et de découvertes parfois inutiles. Les prestataires payent un abonnement au mois et les banques une somme forfaitaire – limitée – par téléchargement.
Les pavillons étrangers présents
Plusieurs pavillons européens étaient visibles sur Vivatech. Ceux de l'Italie – chapeauté par son ICE (Institut du commerce extérieur), de la Wallonie, de Bruxelles ou encore de l'Allemagne. En l’occurrence le pavillon, nommé French-German Lab, a été mis en place par la Chambre franco-allemande de Commerce et d'industrie. Elle a rassemblé « douze acteurs économiques et régionaux », par exemple Saarland, la Rhénanie-Wesphalie du Nord et Berlin. Le propos était de permettre « à près de cent start-ups françaises et allemandes d’exposer leurs innovations et de les présenter lors de pitchs ». Et de leur faciliter les contacts d’investisseurs ou de nature commerciale.
Patrick Brandmeier, directeur général de la chambre franco-allemande de Commerce et d’industrie se félicitait que son pavillon fût « le plus grand écosystème étranger de ce type à VivaTech ». « Il est vrai, rappelle-t-il en substance, que cela reflète le dynamisme des relations économiques entre la France et l’Allemagne ». Par exemple, en 2021, notre voisin d’outre-Rhin s’est avéré le premier investisseur étranger dans notre pays. La multiplicité de ces échanges entraîne « un développement considérable de la coopération entre start-ups de nos deux pays dans les domaines technologiques innovateurs », selon les propos recueillis en substance de Patrick Brandmeier.
Parmi les start-ups exposantes, la dirigeante de Lexomia, Marina Billinger, nous a présenté avec enthousiasme sa plate-forme visant à mettre en relation les entreprises gardant inutilement dans leurs entrepôts ou hangars des marchandises qui ne seront pas commercialisées et une contrepartie de sociétés désireuses d’en profiter à des conditions intéressantes. Quant aux domaines concernés, Marina Billinger évoque l’agroalimentaire, les cosmétiques, voire même les métiers du bois. Une manière, insiste-t-elle, d’éviter les gaspillages à l’heure où certaines matières premières se raréfient. Dans le même temps, ceux qui déstockent y gagnent un peu aussi…