Il est de bon ton de dire que les Français sont des râleurs patentés et qu’ils se plaignent tout le temps. Les fameux Gaulois réfractaires. L’étude menée par Qualtrics, en collaboration avec l’OCDE, nous met du baume au coeur de ce point de vue.
Alors que le panel des interviewés se situait dans six pays européens dont le nôtre, le nombre de jeunes Français (54 %) estimant être très bien ou extrêmement bien préparés pour le marché de l’emploi, est nettement supérieur à la moyenne européenne (36 %).
Certes, ce niveau peut paraître assez faible, compte tenu des efforts déployés dans ce domaine de la formation. Mais, il faut prendre en compte l’évolution parallèle très rapide du monde du travail (numérisation, automatisation, télétravail…). Autrement dit, la formation peut prendre parfois un temps de retard. En plus de cette insuffisance ressentie par une forte minorité des jeunes interviewés, surgit un autre grief — pour 30 % de nos nationaux, le sous-emploi. Cela s’entend ici des périodes d’intérim ou du temps partiel subi. C’est au Japon que ce ressenti est le moins observé (20 %) parmi les six pays sous étude. En revanche, c’est aux USA — pays qui fait toujours beaucoup d’envieux — que les jeunes se plaignent le plus. Pour ce qui est du niveau de préparation à l’emploi, les parcours professionnalisants sont appréciés, puisque ceux qui en ont bénéficié sont 20 % plus nombreux à estimer être bien formés pour leur futur métier.