A Hollywood, scénaristes, dialoguistes et autres créatifs de l’industrie du cinéma se mettent en grève saisis par la nouvelle grande menace - après la covid et les punaises de lit : l’intelligence artificielle, machine à créer des histoires et des images qui les enverraient au placard. Ainsi que nombre de membres de professions « intellectuelles » (dont les journalistes ?).
Vont-ils inéluctablement connaître le triste sort de maître Cornille et de son moulin réduit à la misère par les minotiers ?
Et les vendeurs ? « Le commercial va-t-il disparaître ? », interroge Vincent Caltabellotta dans son livre (1) où il mesure « la part du commerce où l’humain n’est plus »… toujours plus importante selon lui.
Le digital semble susciter autant d’inquiétudes (2) que de levées de fonds. Y compris pour l’environnement : les Data Center polluent plus que l’avion.
Un livre « augmenté » ?
Dans la forme, l’ouvrage de Vincent Caltadellotta révèle quelques surprises. Il est parsemé de QR codes (une dizaine) auxquels il convient de se reporter pour découvrir le texte complet d’une interview ou d’un schéma permettant à chacun de découvrir les étapes de « l’expérience relationnelle » du cycle de vente de son entreprise. Le lecteur peut se sentir frustré… surtout quand on annonce les « Cent compétences nécessaires au XXIe siècle » dont la liste est à voir… ci-dessus ! On trouve au fil des chapitres des textes (une vingtaine de pages) d’experts (3). L’auteur les cite et leur rend hommage. Partage-t-il les droits d’auteur, me suggère malicieusement un ami. Un détail : si vous n’êtes pas anglophone, munissez- vous de votre dictionnaire pour décoder retargeting, growth hacking, machine à leads, golden keyword et autres inbound marketing. « A partir d’un certain montant d’honoraires, écrivait autrefois le consultant Alexis Joseph, on se doit d’employer un langage hermétique ». Franglais de préférence voire latin de cuisine (la data ou le big data).