L’épisode du covid 19 a fait exploser le télétravail, la question étant de savoir s’il allait persister au-delà, ou au contraire se déliter au fil du temps. L’impression, c’est celle d’un certain désenchantement des employeurs et des managers vis-à-vis du télétravail, face à ce qu’ils considèrent comme des facteurs de moindre implication des collaborateurs et aussi de désagrégation du collectif.
Evidemment, les salariés y ont pris goût dans l’ensemble - ceux qui y sont éligibles bien sûr, et il est difficile de revenir en arrière, surtout dans les métiers dits en tension. Alors que de très grandes structures, comme Amazon et Ubisoft, ont annoncé revenir sur le télétravail sauf pour certains collaborateurs des départements technologiques ou digitaux, d’autres acteurs ont, au contraire, augmenté leur part de télétravail.
C’est le cas de Manutan. Rappelons que Manutan est un distributeur à la fois généraliste et spécialiste, fournisseur des entreprises et des collectivités.
Qu’en est-il dans la pratique ? Caroline Haquet se veut avant tout pragmatique. « Le télétravail, se souvient-elle, avait été instauré pendant la période du covid, à raison de deux jours par semaine ». Une fois ce moment passé, une vaste réflexion a été menée, « car il n’y a pas de modèle idéal ». Selon elle, ce qui compte c’est la population visée, la culture de l’entreprise et la localisation de ses installations. Suite à l’étude, il a été décidé un modèle dit de « flexibilité encadrée » tenant compte des réalités du terrain. Le nombre de jours de télétravail accessibles a été augmenté, au contraire de ce qui se passe dans bon nombre d’entreprises. En revanche, le décompte se fait mensuellement, à raison de huit jours par mois. « Cela permet, par exemple, illustre Caroline Haquet, de poser une semaine complète en présentiel, aussi au moment de la clôture mensuelle, quitte à ce que les collaborateurs concernés soient entièrement en télétravail la semaine suivante ».