Après une année 2023 exceptionnelle en matière de tourisme, 2024 est marquée par une relative stabilité globale, tandis que le voyage d’affaires et l’incentive reviennent à des niveaux d’avant-covid. Naturellement, avec des évolutions.
Le salon IFTM, dont nous sommes partenaires, et qui s’est déroulé du 17 au 19 septembre derniers Porte de Versailles à Paris, a permis aux acteurs du tourisme, du voyage et du déplacement professionnel de faire le point au travers d’échanges sur les stands, en assistant aussi à des conférences.
La sécurité des voyageurs et la RSE au centre des préoccupations
Le voyage d’affaires, qui avait repris plus lentement, tendait à revenir au niveau de 2019. L’année 2024 a cependant été contrastée, car le phénomène des JO a fortement impacté les déplacements professionnels de juin à début septembre, avant désormais un rebond qui s’annonce fort, selon les interlocuteurs que nous avons rencontrés, comme Patricia Morosini, directrice de Selectour Affaires. « Nous assistons à un rattrapage », note-t-elle, de même que par exemple Philippe Maria, directeur du marché entreprises SNCF Voyageurs. Que demandent les entreprises dans ce contexte ? Selon le consensus des spécialistes rencontrés, ce sont une performance achat dans un contexte toujours inflationniste, surtout du côté des hôtels, une performance RSE également et la sécurité des voyageurs. Cette préoccupation pour la sécurité des collaborateurs en déplacement, Patricia Morosini l’observe. « Les responsables veulent savoir où sont les collaborateurs en cas de danger, ou tout simplement par tranquillité d’esprit », relève-t-elle en substance. Et pour cela, il est indispensable de pouvoir les contacter s’il y a urgence.
« Selectour Affaires dispose d’une cellule H24 pour gérer les situations d’urgence ou par exemple pour que le voyageur puisse changer à tout moment son billet sans avance de frais », souligne Patricia Morosini.
C’est pourquoi il est nécessaire que les réservations s’effectuent de manière centralisée et dans un outil accessible aux collaborateurs des agences de Selectour Affaires. L’ennui, c’est que cette centralisation nécessaire est battue partiellement en brèche par l’impossibilité récurrente d’agréger tous les contenus, par exemple ceux relatifs à des nouveaux opérateurs. Ce fut le cas avec Ouigo, ou naguère avec les compagnies low cost.
Afin d’éviter que les voyageurs ne réservent directement, une plate-forme de réservation de Selectour Affaires, regroupant l’ensemble des contenus disponibles est en cours d’implémentation. Récemment, British Airways, Air France et Lufthansa y sont entrés, avec les tarifs NDC et évidemment tels que négociés. La cellule H24 a été mise en place alors que les frais de transaction ont été réduits à 1,5 % en moyenne et que le off-line peut être effectivement très utile. Cependant, désormais le on-line représente environ 70 % du volume des transactions, remarque la directrice de Selectour Affaires.
« Le off-line est indispensable, note aussi Grégory Baumann, directeur général de Havas Voyages, même si cela ne représente parfois que 5 % des actions, cela fait la différence avec de nouveaux acteurs purement digitaux ». Des acteurs « pure player », particulièrement nombreux sur l’espace affaires du salon.