Les plaintes enregistrées auprès de la CNIL ont connu une forte hausse – de 32 % – en 2018 par rapport à 2017. Cette progression devrait se poursuivre en 2019. En cause essentiellement l'effet du RGPD. Cependant, 16,5 % du total des plaintes traitées par la commission nationale informatique et libertés relève des RH. Sont visés en particulier la vidéosurveillance jugée excessive, la géolocalisation ou encore les refus de communication du dossier professionnel.Dans le rapport de la CNIL, on constate également des plaintes liées aux nouvelles technologies, qui rendent la surveillance des salariés plus efficace, mais tend à empiéter sur la confidentialité et la préservation de l’espace privé.Parmi les tendances récentes, les rapporteurs mettent en exergue « le visionnage à distance d’images issues des dispositifs vidéo, notamment par l'employeur, depuis son ordinateur ou sa tablette, avec un risque de surveillance excessive des salariés ». La CNIL a fait remonter les informations au Ministre du Travail en décembre 2018, l’alertant sur les risques ainsi encourus par ses collaborateurs à cet égard.