Emmanuel Millard, directeur général adjoint de Collia, vient d’être élu président de la DFCG (association nationale des directeurs financiers et des contrôleurs de gestion, le « Réseau des dirigeants financiers »). Rappelons qu’il était précédemment président de son groupe secteur public. C'était l'occasion de faire un point sur l’activité de la DFCG avec son nouveau président.
La DFCG a été créée en 1964, et compte actuellement « 3 500 membres permanents ». «Nous mobilisons environ 40 000 personnes dans l’ensemble de nos événements à Paris et en province, ainsi que dans nos groupes de travail », souligne Emmanuel Millard. Parmi ces groupes de travail figurent ceux dédiés à l’international, au contrôle de gestion, DAF au féminin, DAF à temps partagé ou encore le secteur public, lequel est désormais piloté par une personnalité bien connue, Jacques Rappoport, sans oublier les 15 présidences de régions. Une équipe d’une vingtaine de permanents, animée par Damien Abreu, fait tourner l’Association au quotidien. « Nous sommes le premier réseau de professionnels du secteur, affirme Emmanuel Millard, des professionnels aussi bien issus du secteur public que du secteur privé ».
Emmanuel Millard croit à la poursuite du rapprochement entre les pratiques du secteur public et celles du secteur privé. « Nous avons été le fer de lance de l'ouverture de la fonction publique aux cadres venus du privé, rappelle-t-il, en contribuant aux dispositions à cet égard de la loi du 19 août 2019. Tout cela, poursuit-il encore, participe de nos travaux sur l'amélioration de la performance du management dans ces deux univers ». Cette initiative s’intègre dans la volonté de la DFCG « d’accompagner le débat public sur la réforme de l’Etat, sur le plan de relance sur la dette et la trésorerie des entreprises… ». Le comité scientifique de l’Association est chargé d’effectuer les analyses indispensables ainsi que d’établir des propositions concrètes.
A propos de la crise que nous continuons à subir, la DFCG souhaite évoquer avec les pouvoirs publics la question de la dette, non seulement celle de l’Etat, mais aussi celle des entreprises.
« L’économie a été irriguée, et il fallait le faire, souligne-t-il, il convient à présent de se projeter et réfléchir à la manière de rééquilibrer le bilan des entreprises après la crise de la COVID». Faudra-t-il des amortissements longs, un abandon partiel de créances ? En attendant, les directeurs financiers, aussi bien des PME–PMI, des ETI, que des plus grands groupes, auront leur attention fixée cette année plus que jamais sur la trésorerie. Au-delà de 2021, « dont le démarrage sera certainement encore compliqué, il faudra probablement repenser le fonctionnement de l’entreprise de demain, qui sera différent après la crise », estime Emmanuel Millard.
Si les événements organisés par la DFCG se poursuivent actuellement en distanciel, ils reviendront tôt ou tard sous une forme présentielle, principalement Financium en décembre, les Assises nationales des services publics en octobre, et les Assises du contrôle de gestion prix du DAF de l’année) et l’ensemble des prix en région, comme les « Trophées des DAF".