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Argentine : un certain potentiel

Nous sommes un des très rares représentants de la presse économique d’entreprise à nous intéresser d’une manière substantielle au développement des PME à l’international, et même le seul dans la configuration qui nous est propre. Nous cherchons d’abord à vous renseigner, sur un pays ou une région d’un Etat, voire si possible à vous donner envie d’y réaliser des affaires, en tout cas à identifier des pistes.

C’est dans cet esprit que nous évoquons dans la présente édition les opportunités offertes par l’Argentine, alors que la domination Kirschneriste touche à sa fin, au grand dam du reste de Cristina Fernandez de Kirschner qui a boudé l’investiture du nouveau président Mauricio Macri. On peut s’attendre à l’abandon de la ligne populiste de gauche qu’incarnaient ses prédécesseurs. Les premières mesures annoncées vont dans ce sens. Nous pensons par exemple aux nationalisations dont furent victime Total ou la Saur par exemple. Pays de 42 millions d’habitants, bénéficiaire d’immenses ressources, avant tout agricoles, l’Argentine est à l’image de sa danse de référence : un pas en avant, un pas – ou deux – en arrière.


Les barrières se lèvent

La période kirschneriste a été marquée par des restrictions aux importations induites principalement par de lourdes formalités administratives pour les importateurs. Depuis le 1er février 2012, ces dernières devaient produire une déclaration anticipée appelée declaracion jurada anticipa de importacion ou DJAI. Cette déclaration sur l’honneur s’ajoutait à bien d’autres, et ne se substitue pas en particulier à des demandes complémentaires d’informations formulées par les autorités (CUIT de l’importateur et du déclarant, valeur FOB et devise correspondante, position douanière…).

Notons que le DJAI aune petite sœur, la DJAS pour les services, qui oblige le co-contractant avec un fournisseur étranger dans ce domaine, à déclarer les éléments « substantiels » des clauses contractuelles. Les services informatiques et les redevances de droits de propriété intellectuelle sont en particulier ainsi visés.
Et, en raison du contrôle des changes, une DAPE (déclaration anticipée de paiement à l’extérieur) est également nécessaire. Sont touchés les versements de dividendes, les règlements intra-groupes, ainsi que les procédures « simplifiées » de dédouanement des envois postaux à l’importation.
De plus, les douanes demandent la présentation de certificats d’origine des marchandises des pays de provenance. Inutile de dire que les pays exportateurs étaient furieux – l’Union européenne avait ainsi introduit un recours contre ces pratiques auprès de l’OMC. Le gouvernement argentin a rétropédalé et annoncé la fin des DJAI au 31 décembre, mesure confirmée par le président Mauricio Macri. On peut s’attendre à d’autres assouplissements de la part de ce nouveau dirigeant, d’inspiration plus libérale. Avec à la clé des perspectives plus favorables pour nos exportateurs.