Les immatriculations de véhicules particuliers neufs ont baissé de 25,5 % – 1 650 118 unités en 2020, par rapport à 2019. Il convient de remarquer cependant plusieurs éléments. D’une part, le recul a été moindre en pourcentage sur la fin de l’année (-11,8 % en décembre). D’autre part, le marché VU s’est, lui, nettement redressé en ce même mois puisque, si le recul sur l’année a été de 16,1 % avec 402 382 VU immatriculés, décembre a été marqué par un quasi retour à l’équilibre (-2,3 %).
Rien de vraiment étonnant à cela lorsqu’on voit - contraintes amenées par le Covid aidant, la marchandise se déplacer de plus en plus chez le client final. Cepepndant, le besoin d'accroissement et de renouvellement du parc ne se fait pas sentir que pour les fourgonnettes ou les fourgons. Les grands fourgons sont également concernés. C’est une des raisons pour lesquelles Mercedes Vans a accompli un quasi miracle, avec une stabilisation du nombre de ses immatriculations en 2020 versus 2019 (-0,4 % seulement à 23 301 unités). Les autres intervenants sont moins bien lotis, en particulier son concurrent a priori le plus frontal, Volkswagen Utilitaires, qui recule de 20 % à 16 941 véhicules.
Chez les généralistes français, qui incluent, faut-il le rappeler, les véhicules « défiscalisés » à deux places dans leurs statistiques, ils reculent à l’unisson, aussi bien Citroën (qui demeure n° 3 à un peu plus de 60 000 véhicules), que Peugeot (n° 2 avec 70 643), tandis que Renault (-17,6 % à 314 630 unités) demeure le leader incontesté du VU. Notons que deux autres faiseurs importants du VU (Fiat et Ford) s'effritent moins que le marché global.
Les marques asiatiques résistent dans le VP
Quelles que soient les raisons (gamme hybride plus large, rapport qualité-prix jugé intéressant par les acheteurs), il convient de remarquer la relative bonne tenue des marques asiatiques dans le marché VP 2020.
Ainsi, les cousins Kia et Hyundai reculent nettement moins que le marché (-13,3 % et
-13,5 % respectivement). Toyota (-11,8 % à 82 727 unités fait encore mieux), alors qu’elle totalise davantage en volume que les deux marques coréennes réunies.
Parmi les généralistes, Renault (-22,7 % à 314 630 unités) et Peugeot (-20,5 % à 301 935), font mieux aussi que le marché, tandis que Citroën (-30,8 % à 152 688), ou encore Volkswagen (-34,4 % à 97 784 unités), chutent beaucoup plus lourdement. Les autres marques généralistes du groupe VW, Seat et Skoda, connaissent des fortunes diverses
(-28,2 % et -18,1 % respectivement).
Venons-en maintenant aux marques Premium. Celle qui s’en tire le mieux, mais dans des volumes évidemment moindres que la plupart de ses consœurs, c'est Porsche (-12,5 % à 4 878), et dans le cadre d'une amélioration sensible en fin d'année. Lexus (-17,4 %) résiste également plutôt bien grâce à son axe hybride exclusif. Quant aux trois grands noms allemands, BMW, Audi et Mercedes, l’évolution de leurs ventes en 2020 s’est calée quasiment sur le marché global VP. Pour ce qui est de Volvo, dont le positionnement est proche de celui des Premium désormais, elle baisse également de la même façon, après des années excellentes, il faut le dire.
Pour finir cette rapide analyse, un mot sur les immatriculations de VI en 2020. On en a compté 41 730 (-24,5 %), avec là encore un net rétablissement en décembre (+2,5 % sur décembre 2019). Une hirondelle arrive ? Il faut l’espérer !