Le groupe Total ne cesse d’évoluer, en fonction des besoins de mobilité qui changent, et de l’ambition climat de la société visant à générer le moins possible de CO2 lors des déplacements. Total, en particulier au travers de Total Direct Energies, s’est orienté depuis quelques années déjà vers les énergies renouvelables, à travers en particulier de la fourniture d’électricité verte. Total Mobility (ex GR) évolue aussi, explication avec Philippe Callejon, directeur Mobilités et Nouvelles Energies des trois domaines de cette nouvelle direction.
Tout d’abord, ce que l’on pourrait appeler son métier historique, à savoir l’accès aux carburants ainsi qu’aux services associés (parkings, péages, lavage…), à travers un règlement par le moyen de la carte Total. Un métier historique, mais où le carburant traditionnel est complété désormais par la possibilité de recharges électriques sur plus de 100 000 bornes en Europe. Ces recharges peuvent être effectuées aux bornes installées par Total sur les parkings d’entreprises clientes, ou au domicile des collaborateurs qui bénéficient d’un véhicule de société électrique.
Des bornes sont également d’ores et déjà présentes dans des dizaines de stations en France. Notre grand énergéticien national s’est engagé, dans le cadre du plan de relance, à équiper d’ici trois ans 200 stations de bornes recharge rapides, en nombre suffisant pour répondre à la demande croissante. L’idée est que les conducteurs trouvent de quoi faire le plein « d’électrique » tous les 150 kilomètres environ sur les autoroutes et les grandes nationales, explique en substance Philippe Callejon.
« Une centaine de stations purement électriques » devraient également voir le jour, dont une première très prochainement sur le circulaire de La Défense. Notons également que Total est l’opérateur du réseau de bornes électriques de la ville de Paris et que l’on a la possibilité de régler la recharge avec une carte Total aussi !
Rappelons que le réseau de Total (et de ses affiliés) dans lequel on peut payer avec la carte éponyme est de loin le premier dans notre pays, avec environ « 3 400 stations, dans une logique de maintien du maillage ».
Le deuxième pan de métier de Total Mobility est donc le développement de nouvelles énergies. A travers l’électromobilité, on vient de le voir, mais aussi du GNV/GNL, ou encore de l’hydrogène. Si, selon Philippe Callejon, une très grande majorité des véhicules légers devraient être électriques à moyen terme, d’autres carburants tireront aussi leur épingle du jeu, mais plutôt dans les flottes de camions ou de bus, voire les trains. L’hydrogène devrait atteindre, analyse-t-il, un développement massif à partir de 2030. Localement, un certain nombre de projets émergent déjà.
Le déploiement du GNC (parfois du GNL) se poursuit en revanche plus rapidement, avec un objectif de 150 stations (Total et partenaires) équipées à l’horizon 2025, à destination des poids lourds ou des bus.
Le troisième métier – en développement – de Total Mobility, c’est la nouvelle carte Total Mobility Corporate, dont nous reparlerons dans un prochain dossier « Déplacements professionnels ». Au-delà de la mise à disposition de carburants – au sens large – de services directement associés également, Total Mobility propose depuis plusieurs années déjà d’un outil de gestion pour les flottes, principalement des TPE/PME.
« 100 000 véhicules y sont ainsi gérés », nous confie Philippe Callejon. « Nous pouvons de la sorte mieux accompagner nos clients professionnels et les collectivités territoriales dans le meilleur choix d’énergie, dans la perspective de la transition énergétique qui s’enclenche », conclut le directeur de Total Mobility.