Le salon des Maires (cette année du 21 au 23 novembre), organisé par l’AMF (Association des Maires de France), avec le concours de l’opérateur Infoprodigital, permet toujours aux élus locaux de se retrouver et d’échanger sur leurs préoccupations et leurs perspectives. C’est un congrès, mais en même temps une exposition accompagnée de conférences leur apportant des informations ou des idées pour faciliter la gestion de leurs villes et de leurs villages.
C’est le moment aussi pour les maires d’exposer leurs craintes ou leurs espoirs, à un moment où les médias braquent leurs projecteurs sur eux. Philippe Laurent, l’emblématique vice-président de l’AMF, a, en substance, lors d’une réunion en marge du salon à laquelle nous assistions, critiqué l’interventionnisme exagéré de l’Etat dans la gestion des communes. Un interventionnisme facilité par une autonomie fiscale des collectivités locales réduite à peau de chagrin. En effet, le seul levier significatif encore à la main des communes est la taxe foncière. D’où son augmentation parfois supérieure à celle corrélée à la hausse des bases de la valeur locative.
De fait, les dotations de l’Etat, souvent fléchées comme le rappelle Philippe Laurent - ce qui encore une fois est contraire à l’autonomie des collectivités, tendent à ne pas suivre l’inflation, alors même que les dépenses de fonctionnement augmentent, qu’il faudrait aussi pouvoir relever le salaire des fonctionnaires territoriaux, afin de rendre leurs métiers plus attractifs, et que les besoins d’investissement sont souvent importants.
Cela est particulièrement vrai dans les communes en plein développement, comme celle d’Asnières, dans les Hauts de Seine. Dans cette ville, de nombreuses friches industrielles sont exploitées pour créer des logements, des commerces et un peu moins maintenant, des bureaux.
Les exécutifs municipaux doivent donc mettre en place des infrastructures adéquates (écoles, équipements sportifs…). Or, on l’a vu, les finances locales sont limitées, si l’on ne veut pas trop utiliser le levier fiscal, ou fixer des tarifications d’usage des services publics élevées. Dans le cadre de la livraison en cours, ou à venir à brève échéance, de 6600 logements, la commune d’Asnières a ainsi passé un accord avec le groupe Casa Padel, représenté par José Manuel Escoín, son président fondateur et avec RTE. Cet accord vise à la création d’un centre dédié à ce sport dans un des quartiers concernés.