Hello Watt, plate-forme et opérateur de travaux de rénovation en la matière, destinée à opérer la transition énergétique des logements, a réalisé une étude pan-européenne sur l’équipement des panneaux solaires dans plusieurs pays d’Europe, ainsi que sur les freins ou au contraire les boosters de ces projets.
Au préalable, les analystes de l’étude posent que le photovoltaïque résidentiel est « très inégalement développé en Europe ». Cette expansion dépend, selon eux, de trois facteurs principaux : le prix de l’électricité, celui des installations voltaïques, éventuellement partiellement abondé par l’Etat et l’ensoleillement. Dès lors, le facteur ensoleillement, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ne vient pas en premier dans la prise de décision.
Pour preuve, la place de numéro un des Pays-Bas en pourcentage de logements équipés de panneaux solaires : 19,2 %, devant la Belgique (16,1 %), la Pologne (7,3 %), l’Allemagne (4,2 %) loin devant l’Italie (3,2 %), la France (1,6 %) tandis que l’Espagne ferme la marche avec 1,2 %.
Pour ce qui est de la France, le recul continu de la prime à l’autoconsommation (- 40 % en un an), n’encourage pas les initiatives. Les prix relativement bas de l’électricité en France et en Espagne vont dans le même sens. Un investissement s’analyse aussi en termes de prix de l’installation. Et là, la France tient presque le pompon, avec 16 600 euros en moyenne pour une puissance de 6 kWc, certes légèrement derrière le Royaume- Uni (16 650 euros) mais loin devant les autres (par exemple 8 500 euros aux Pays-Bas et 7 000 euros en Espagne). Notre TVA à 20 % (0 % aux Pays-Bas ou en Allemagne) pèse évidemment sur les devis. Hello Watt pointe aussi du doigt la lourdeur des démarches administratives, comme celles relatives à la déclaration préalable de travaux.