Le salons Solutions (3 au 5 octobre Porte de Versailles) a été marqué par la thématique des nouvelles obligations de transmission électronique des factures via le portail instauré par l’Etat. La mise en place se fera progressivement, mais prestataires et entreprises clientes sont déjà dans les starting blocks.
Trois questions principales se posent à vous lecteurs qui ne vous êtes pas encore trop penchés sur la question à ce stade :
- Le calendrier.
- La nécessité ou pas de faire appel à un prestataire.
- La possibilité de profiter de la circonstance pour opérer d’autres aménagements dans le système d’information.
Le calendrier d’abord. David Brillet, directeur commercial de Ventya, opérateur historique de la facturation électronique, le rappelle. Initialement, à partir du 1er juillet 2024, les grandes entreprises (plus de 5 000 salariés) devaient être concernées, avant les moyennes entreprises un an plus tard, puis la totalité le 1er juillet 2026. En réalité, le tout prend du retard, probablement les douze premières mois.
Tout cela sachant que les TPE/PME, même si elles n’en auront pas encore l’obligation, vont subir les pressions de leurs donneurs d’ordre de s’y conformer avant la date butoir, quelle qu’elle soit, en particulier la réception des factures, ce que Quadient a bien en tête. De quoi s’agit-il précisément ? « De faire transiter les factures clients et fournisseurs à travers une plate-forme de l’administration dans un format similaire au PDF, précise David Brillet. Bien entendu, la mise en place, comme les déploiements promettent d’être progressifs prolonge-t-il encore, avec une cohabitation pendant deux-trois ans entre les factures papier, celles arrivant par mail, ou par la plate-forme ».
Le portail de l’administration sera gratuit. Cependant, pour des raisons qualitatives, de traitement, d’intégration à d’autres systèmes, de nombreuses entreprises, sauf si leurs volumes d’émission sont faibles, passeront, si elles ne le font déjà, par des prestataires pour exécuter leurs envois et souvent pour optimiser leur process. Cela dans le cas où le volume d’émissions est important.
« Même si l’utilisation promet dans tous les cas d’être fastidieuse et chronophage », modère de son côté David Brillet.