Actualités
Cybersécurité : l’affaire de tous en entreprise
Une étude récente menée par OpinionWay pour Lockself, éditeur d’une solution SaaS de coffre-fort numérique, démontre à l’envi les risques cyber induits par des pratiques inadéquates. Ces pratiques sont issues d’un manque de formation, surtout dans les entreprises de moins de 50 salariés et par le fait de se sentir bien protégé.
Les analystes de l’étude ont déterminé ainsi « le top 3 » des mauvaises attitudes en entreprise :
- L’usage personnel des outils professionnels pour 49 % d’entre eux d’une manière régulière.
- L’utilisation d’un même identifiant de connexion pour plusieurs comptes professionnels.
- Le partage de documents professionnels par des outils personnels.
Les spécialistes de Lockself pointent spécialement du doigt les mots de passe trop faciles à deviner, ou encore un laisser- aller dans leur communication à un spectre assez large de personnes. A ce propos, ce manque de discernement est davantage perceptible dans les structures de petite taille (52 % contre 30 %), et chez les jeunes de moins de 35 ans, qui se montrent plus insouciants que leurs aînés, allant plus fréquemment télécharger des contenus sans vérification ou cliquer sur des liens sans précaution. Avec à la clé le danger du phishing. Pourquoi cette relative désinvolture de certains ? Sans doute parce qu’une large majorité des publics concernés (64 % dans cette enquête) considère le risque cyber comme faible ou nul ! Du reste, 89 % des interviewés estiment disposer des outils adéquats pour le pallier, et 90 % pour gérer cette situation à leur bureau.Lockself pense que le manque de formation régulière aux menaces numériques pourrait être une des explications de cette insouciance apparente. En effet, 46 % des salariés n’auraient reçu aucune formation en matière de menace numérique, ce nombre montant à 68 % dans les entreprises de moins de 20 salariés.
Déplacements professionnels : la RSE pousse le transport ferré
Le volume des déplacements professionnels semble à la hausse depuis le début de l’année, malgré une conjoncture économique plutôt atone. Cependant, tous les acteurs ne profitent pas d’une manière égale de cette tendance soutenue du voyage, qui est plus notable du reste dans le tourisme. La RSE s’impose de plus en plus dans les entreprises, y compris dans les PME, ainsi qu’on le constate chez Selectour Affaires. Dès lors, le transport ferré prend encore des parts de marché, à la faveur des politiques menées, mais aussi de l’arrivée ou du renforcement de la concurrence, comme celle de Trenitalia, tandis qu’Eurostar harmonise sa politique tarifaire, après la fusion avec Thalys et que TGV Lyria va plus loin dans le service proposé aux passagers. La SNCF veille aussi au grain, en adaptant son offre.
TGV Lyria : des innovations remarquées en termes de services
TGV Lyria, filiale de SNCF Voyageurs et des CFF (Chemins de fer fédéraux suisses), spécialiste des liaisons ferroviaires entre nos deux pays, continue d’innover régulièrement à l’écoute de ses clients. Rappelons tout d’abord comment se présente le panorama des parcours effectués : dix-sept allers-retours quotidiens et quatre destinations desservies en Suisse : Genève, Lausanne, Bâle et Zurich. Quinze rames duplex, mises en place progressivement depuis fin 2019, ont permis une augmentation de 30 % de la capacité, désormais de 18 000 places. TGV Lyria n’a pas de concurrence directe dans le ferré, mais fait face à celle de l’automobile alors que le prix des carburants a notablement baissé, et aussi en second lieu, de l’avion, avec une vingtaine d’allers-retours entre Paris et la Suisse. « Cependant, note Marie-Hélène Bazaine, responsable marchés France, Europe et Overseas, la progression du nombre de passagers transportés a été forte en 2023 et 2024, les déplacements professionnels représentant environ un tiers du total ». Le début 2025 augure bien de la suite. Cependant, TGV Lyria veut encore faire mieux, pour aller au-delà du taux de satisfaction de 83 % obtenu « sur l’ensemble des parcours » en 2024. Et surtout pour se rapprocher du désir des voyageurs « d’une expérience originale au-delà des prérequis de la ponctualité et du confort », explicite Marie-Hélène Bazaine.
Trenitalia se lance sur Paris-Marseille
Marco Caposciutti, PDG de Trenitalia France, a de quoi se réjouir des perspectives de l’année 2025. En premier lieu, le 1er avril marquera le grand retour du Paris-Milan après presque deux ans d’absence suite à l’éboulement dans les Alpes. Le rétablissement de cette ligne s’accompagne de l’instauration de deux arrêts permanents sur le parcours, l’un à Saint-Jean de Maurienne en France, l’autre à Oulx sur le versant italien. Marco Caposciutti signale également que Trenitalia dessert Lyon-Milan sans changement de train. Deux allers-retours sont prévus, via Lyon Part-Dieu, comme précédemment. La capitale des Gaules sera desservie au total cinq fois par jour avec pour terminus Lyon Perrache pour trois d’entre eux (6 à partir du 15 juin pour La Part- Dieu).
La grande nouveauté de l’année réside dans l’ouverture d’un Paris-Marseille. « Nous souhaitons grâce à cela accroître la part du train sur un nouvel axe, car avec quatre allers-retours quotidiens, nous augmentons de 25 % la capacité du transport ferré », souligne Marco Caposciutti. En effet, l’expérience prouve en Italie comme sur le Paris-Lyon, que « la concurrence s’avère bénéfique en matière d’amélioration de services et de prix ».
France : les chefs d’entreprises loin du farniente
Les dirigeants de PME françaises privilégient la croissance de leur clientèle (30 %), et la génération de revenus (26,7 %), bien avant l’équilibre vie personnelle/ vie professionnelle (16,4 %). C’est un des résultats intéressants de l’étude réalisée pour la fintech internationale SumUp, réalisée dans notre pays, ainsi que, à titre comparatif, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie et en Irlande.
Il s’agissait de « décrypter […] Les priorités, ambitions et aspirations des PME européennes » et de savoir quelles sont leurs moteurs pour y parvenir. Nous avons indiqué supra que les dirigeants de PME européennes du panel avaient du point de vue de leur positionnement quant à l’équilibre vie professionnelle/vie professionnelle un comportement similaire au nôtre.Qu’en est-il précisément des vacances ? Si les salariés ont de plus en plus de jours de congé (y compris des RTT), les patrons partent beaucoup moins et moins longtemps.En France, 27,9 % prennent entre trois et quatre semaines de vacances chaque année et 24,3 % seulement une à deux semaines. 13,6 % se la « coulent douce », énonçant un à deux mois de congé, comme leurs homologues allemands. En revanche 35,5 % des Allemands et 38,2 % des Italiens font part de vacances de un à deux mois. Quid du rituel du déjeuner, une tradition qui a tendance à se perdre selon les modalités d’antan ? 34,2 % déclarent une pause de 30 à 60 minutes, à peu près comme en Italie (30,1 %). Un quart de nos compatriotes interrogés font plus court (15 à 30 minutes seulement) et 15,2 % de nos compatriotes dirigeants à l’ancienne, consacrent plus d’une heure à leur repas de midi. Les Allemands et surtout les Britanniques - c’est attendu, déjeunent plutôt « sur le pouce ». Seuls 4,9 % de nos voisins d’outre- Manche passent plus d’une heure à table le midi !
Des maximes à la saveur américaine
Raphaël Hubin, grand admirateur du milliardaire américain Warren Buffet et de son associé de toujours, Charlie Munger, décédé en 2023, a décidé de publier « les meilleures citations depuis 1963 » des deux hommes d’affaires. Voilà une bonne idée car leurs réflexions sont souvent croustillantes, en particulier celles de Charlie Munger à la lecture du recueil, nommé « Berkshire Hathaway, 3 millions d’actionnaires heureux ».
« Le bon sens près de chez vous »
Pour commencer, quelques conseils de base. En premier lieu, celui de Charlie Munger, « Investissez dans une entreprise que n’importe quel imbécile peut diriger car, un jour un imbécile le fera […] » ou encore de même : « Nous avons toujours essayé de rester sains d’esprit quand d’autres, nombreux, sont devenus fous. C’est un avantage compétitif ». Et attention aux faux pas ! Warren Buffet propose : « Il faut vingt ans pour se bâtir une réputation et cinq minutes pour la ruiner […] ». Au contraire, on peut savoir tirer profit des erreurs des autres. Selon Charlie Munger, « si les gens ne se trompaient pas, nous ne serions pas aussi riches ». Du coup, on se fait des ennemis, c’est indéniable, mais reprenait-il encore : « c’est triste mais vrai, tout le monde ne m’aime pas », notait-il. Dès lors « […] il faut garder le contrôle des émotions irrationnelles. Il faut de la patience et de la discipline et une capacité à encaisser les pertes et l’adversité sans devenir fou […] ».
Et, tandis que le débat sur l’âge de départ à la retraite fait à nouveau rage en France et que Warren Buffet continue à diriger sa société à l’âge de 94 ans, ce mot savoureux de lui : « nous n’avons pas d’âge de départ à la retraite obligatoire pour les administrateurs de Berkshire et nous n’en aurons pas ». Cela, alors que Charlies Munger est décédé, toujours en activité, à l’âge de 99 ans.
Vincent Gardy
Selectour : sensibiliser les partenaires à une démarche RSE
Selectour est un réseau coopératif regroupant environ 1 000 agences de voyages, dont 270 spécialisées dans le voyage d’affaires. Ce réseau est le plus ancien et le plus dense en nombre de points de vente en France. Alors que la dimension RSE prend de l’importance en matière de déplacements professionnels, Selectour a mis en place une initiative intéressante dans ce cadre. Nous avons interrogé à ce propos Guillaume de Gouttes, son directeur des achats.
Guillaume de Gouttes a la charge de la négociation, de la contractualisation et de l’animation des contrats. Dans ce cadre, il travaille avec Havas Voyages au sein du GIE ASHA. Lequel permet en particulier de mutualiser un certain nombre de services. Et une démarche en matière de RSE en est ressortie. Concrètement, comment s’est-elle traduite ? En 2024, un questionnaire RSE a été communiqué aux partenaires et fournisseurs de Selectour « ayant plutôt le profil d’opérateurs de voyages d’affaires », explique Guillaume de Gouttes. « Nos agences sont challengées par les entreprises clientes pour adopter elles-mêmes une démarche RSE et aussi pour qu’elles sélectionnent des prestataires qui sont impliqués dans cette dynamique », complète le directeur des achats de Selectour. « Nous avons choisi, pour bâtir le questionnaire, une société reconnue en la matière, Positive Company, à même de labelliser avec nous les prestataires dont le profil serait reconnu pertinent sur le plan environnemental, mais aussi social et sociétal », explicite Guillaume de Gouttes.
Une cinquantaine de fournisseurs du réseau Selectour ont été consultés sur des questions très précises.
Éditorial
Conquérir poursuit sa route sur une mer agitéee
Notre édition de mars-avril 2025 représente un moment emblématique pour notre magazine, puisque c’est le numéro 200 de notre série initiée en 1988, une fois que j’ai repris la majorité du capital de la société éditrice. Le monde a beaucoup changé depuis et nous nous sommes adaptés, comme vous tous. Mais notre envie est la même, celle de vous informer et de vous conseiller sur les meilleurs moyens de vous développer en France et à l’international, ainsi que sur les outils et les méthodes pour y parvenir. Les bouleversements technologiques qui se poursuivent sont porteurs d’opportunités, mais aussi parfois de difficultés importantes, qu’il faut surmonter. Pendant ce temps-là, les dirigeants de ce monde passent et, malheureusement, les conflits persistent, voire s’intensifient.Vous, dirigeants d’entreprises qui nous lisez, savez garder le cap dans ces tempêtes successives qui n’apportent souvent que de l’écume. Sortons des effets de manche de tel ou tel président soucieux de montrer qu’il agit, à travers des annonces contradictoires.
Certaines évolutions sont plus significatives à long terme. Ainsi en est-il de l’abandon des règles de contrôle budgétaire dans l’UE. Si le sacro-saint 3 % de déficit annuel était loin d’être toujours respecté par les grands pays d’UE, sauf par l’Allemagne, depuis le covid, et plus encore maintenant avec le réarmement, les vannes sont ouvertes !
La planche à billets chauffe
« Même pas mal », se sont dit les dirigeants européens, après les quantités astronomiques dépensées. Certes, il y a eu une grosse secousse, avec une inflation record. Mais cela s’est calmé rapidement. D’où la tentation de faire la même chose avec les dépenses budgétaires classiques alors qu’une frénésie guerrière monte dans les Etats européens, face à un péril dont la réalité est discutable. Cela étant, comme le disaient naguère les experts boursiers : « On achète au son du canon ». Et les industriels de l’armement se frottent déjà les mains ! S’il y a une chose quand même déroutante, c’est le changement de pied fréquent de plusieurs dirigeants du monde. Je pense qu’il ne faut pas trop les suivre car, à la fin, ils reviennent au point de départ. On a ainsi un temps opté pour la fin de la production d’électricité nucléaire avant de revenir dessus, ce qui est, à mon sens, une bonne décision. Quant aux droits de douane, ils ne vont pas monter à 200 %. Beaucoup d’esbrouffe ! Gardons donc notre calme et espérons que les dirigeants du monde, en premier lieu français et européens, sauront retrouver leur sang-froid. Quant à nous, nous continuons notre route, grâce à vous, lecteurs et annonceurs. Nous vous en remercions du fond du coeur.
Alain Gazo
Directeur de la rédaction
Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly-sur-Seine : renforcer et développer l’attractivité des villes moyennes
Jean-Christophe Fromantin est maire de Neuilly sur Seine depuis 2008 et vice-président du conseil du département des Hautsde- Seine en charge des infrastructures. Au-delà de ses mandats franciliens, il porte des réflexions sur le déséquilibre territorial de la France et sur les solutions qui pourraient être envisagées pour résoudre ce problème. Il est également doctorant à IAE Paris-Sorbonne où il interroge le modèle des quartiers d’affaires. Ses idées, ancrées dans ses contacts réguliers et profonds avec les maires des « territoires », tranchent par rapport au consensus ambiant. Nous l’avons rencontré et lui avons posé quelques questions pour en savoir plus.
Conquérir : Quel constat faites-vous de la situation aujourd’hui en termes d’équilibre territorial ?
Jean-Christophe Fromantin : L’absence de stratégie territoriale et de politique d’aménagement du territoire a créé un véritable déséquilibre territorial en France. Des villes débordent, d’autres se vident avec des problématiques de logement insolubles. Une doxa métropolitaine, mal appréhendée, nous a fait perdre beaucoup de temps et prive la France d’un potentiel de développement. Les Français sont majoritairement demandeurs d’une amélioration de leur cadre de vie. Ce constat est d’autant plus inquiétant qu’une recentralisation forte freine de plus en plus les initiatives locales et régionales. Je pense en particulier à la perte d’indépendance fiscale des collectivités.
Conquérir : Vous préconisez à la fois une plus grande décentralisation et un retour à la planification, abandonnée à la suite de la suppression de la Datar. N’est-ce pas contradictoire ?
Jean-Christophe Fromantin : L’urbanisme et l’aménagement du territoire s’inscrivent traditionnellement dans des systèmes organisés. La distribution des services publics, les moyens de transport, les investissements ou les infrastructures ne peuvent pas s’improviser. Ils répondent d’une organisation claire et cohérente. Pour mener des politiques efficaces, nous avons besoin d’un schéma prospectif national avec une forte visibilité. Une décentralisation, pour être opérationnelle, s’inscrit évidemment dans un cadre stratégique qui soit à la fois stable et vers lequel convergent les composantes de l’action publique. Quand nous sommes à la tête d’une commune, d’un département ou d’une région, il est utile de connaître la stratégie territoriale de l’Etat afin d’inscrire nos politiques publiques dans un environnement qui n’est pas remis en cause à chaque arbitrage budgétaire. C’est à cette condition que nous pouvons investir durablement. Si nous investissons dans une école et qu’une maternité ferme, tout le monde est perdant.
Conquérir : On veut aujourd’hui densifier davantage les zones déjà urbanisées afin d’éviter l’artificialisation de nouveaux sols. Vous proposez une alternative à ce schéma, avec une attention particulière portée aux villes moyennes. Pourriez-vous nous préciser votre pensée à ce sujet ?
Jean-Christophe Fromantin : Je ne crois pas à un avenir polarisé autour de quelques métropoles. Je crois à un schéma plus équilibré qui concilie des lieux de vie à taille humaine et des métropoles dont la première vocation est d’être des espaces de rencontres et d’échanges. C’est la raison pour laquelle j’alerte sur l’enjeu des villes moyennes - qui sont les villes plébiscitées par les Français, et dans les innovations qui peuvent progressivement les doter d’un standard de services comparables aux grandes villes d’hier. Cette approche plus équilibrée entre les zones rurales, un semis de villes moyennes et quelques métropoles significatives aurait l’avantage de mieux répondre aux projets de vie des Français, de relancer une économie diversifiée, adossée à la diversité de nos atouts culturels et de nos avantages comparatifs, et d’offrir une perspective écologique plus apaisée…
Conquérir : …quels exemples concrets de ce modèle seraient illustratifs du bien-fondé de cette thèse ?
Jean-Christophe Fromantin : Le logement est un bon exemple. Il manque des centaines de milliers de logement en région parisienne alors que des logements sont disponibles dans des dizaines de villes moyennes dont le dynamisme, la qualité de vie et la proximité de grands centres urbains sont autant d’atouts. Pour autant, les incertitudes sur les politiques de santé ou d’éducation, mais aussi les errements des systèmes de transport dissuadent beaucoup de Français de faire le pas vers les villes moyennes. C’est aussi un handicap pour la relance industrielle de la France et pour les investissements. Notre économie a besoin de formations professionnelles et d’emplois. Or, beaucoup de PME régionales peinent à recruter car l’aménagement du territoire n’apporte pas les garanties d’un accès équitable aux services publics.
Propos recueillis par Alain Gazo
Voyages d’affaires, tourisme et incentive en hausse
Après une année 2023 exceptionnelle en matière de tourisme, 2024 est marquée par une relative stabilité globale, tandis que le voyage d’affaires et l’incentive reviennent à des niveaux d’avant-covid. Naturellement, avec des évolutions.
Le salon IFTM, dont nous sommes partenaires, et qui s’est déroulé du 17 au 19 septembre derniers Porte de Versailles à Paris, a permis aux acteurs du tourisme, du voyage et du déplacement professionnel de faire le point au travers d’échanges sur les stands, en assistant aussi à des conférences.
La sécurité des voyageurs et la RSE au centre des préoccupations
Le voyage d’affaires, qui avait repris plus lentement, tendait à revenir au niveau de 2019. L’année 2024 a cependant été contrastée, car le phénomène des JO a fortement impacté les déplacements professionnels de juin à début septembre, avant désormais un rebond qui s’annonce fort, selon les interlocuteurs que nous avons rencontrés, comme Patricia Morosini, directrice de Selectour Affaires. « Nous assistons à un rattrapage », note-t-elle, de même que par exemple Philippe Maria, directeur du marché entreprises SNCF Voyageurs. Que demandent les entreprises dans ce contexte ? Selon le consensus des spécialistes rencontrés, ce sont une performance achat dans un contexte toujours inflationniste, surtout du côté des hôtels, une performance RSE également et la sécurité des voyageurs. Cette préoccupation pour la sécurité des collaborateurs en déplacement, Patricia Morosini l’observe. « Les responsables veulent savoir où sont les collaborateurs en cas de danger, ou tout simplement par tranquillité d’esprit », relève-t-elle en substance. Et pour cela, il est indispensable de pouvoir les contacter s’il y a urgence.
« Selectour Affaires dispose d’une cellule H24 pour gérer les situations d’urgence ou par exemple pour que le voyageur puisse changer à tout moment son billet sans avance de frais », souligne Patricia Morosini.
C’est pourquoi il est nécessaire que les réservations s’effectuent de manière centralisée et dans un outil accessible aux collaborateurs des agences de Selectour Affaires. L’ennui, c’est que cette centralisation nécessaire est battue partiellement en brèche par l’impossibilité récurrente d’agréger tous les contenus, par exemple ceux relatifs à des nouveaux opérateurs. Ce fut le cas avec Ouigo, ou naguère avec les compagnies low cost.
Afin d’éviter que les voyageurs ne réservent directement, une plate-forme de réservation de Selectour Affaires, regroupant l’ensemble des contenus disponibles est en cours d’implémentation. Récemment, British Airways, Air France et Lufthansa y sont entrés, avec les tarifs NDC et évidemment tels que négociés. La cellule H24 a été mise en place alors que les frais de transaction ont été réduits à 1,5 % en moyenne et que le off-line peut être effectivement très utile. Cependant, désormais le on-line représente environ 70 % du volume des transactions, remarque la directrice de Selectour Affaires.
« Le off-line est indispensable, note aussi Grégory Baumann, directeur général de Havas Voyages, même si cela ne représente parfois que 5 % des actions, cela fait la différence avec de nouveaux acteurs purement digitaux ». Des acteurs « pure player », particulièrement nombreux sur l’espace affaires du salon.
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