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Go Entrepreneurs Lyon : des interrogations sur l’IA
Toujours de nombreux visiteurs à Go Entrepreneurw Lyon en attente de conseils.
Go Entrepreneurs Lyon - Auvergne-Rhône-Alpes, désormais organisé par Ebra Events, s’est déroulé le 25 septembre dernier dans la capitale des Gaules.
Comme d’habitude, les visiteurs furent nombreux, 10650 selon les organisateurs, et recherchaient souvent des solutions « miracle » pour réussir.
Les pitchs et consultations rapides d’experts- comptables et autres conseillers ont, comme les années précédentes, connu l’affluence. Nous avions l’impression, comme les années précédentes, que les jeunes étaient nombreux, sans doute davantage qu’à Go Entrepreneurs Paris. C’était en tout cas clairement le cas dans notre assistance d’une centaine de personnes, la plupart dans une perspective de création, lors de notre conférence sur le thème « L’IA et le digital changent-ils fondamentalement la donne dans le développement commercial et la fidélisation des clients ? ».
« Et le site Web ? », lance alors Alain Gazo. C’est un vecteur essentiel, l’adresse principale finalement de l’entreprise. Les outils actuels, dont l’IA, facilitent l’utilisation des données et l’interaction avec les visiteurs, l’envoi automatisé de newsletters, le partage de calendrier… « Le site web est indispensable, particulièrement dans les secteurs du B2B ou du B2B2C comme les nôtres, complète Sébastien Arcos, mais il faut le rendre évolutif, intégrer les nouvelles fonctionnalités qui s’imposent et le réadapter a minima tous les cinq ans ». D’autant que, en ce qui concerne Eklya, les visiteurs appartiennent à des catégories bien distinctes : les jeunes, les parents et les entreprises. Il convient de s’adresser à chacun de ces publics d’une manière appropriée.Tout cela fait beaucoup de données à compiler et à traiter. « Comment faire ? » demande Alain Gazo. Jean-Michel Armand, éditeur de CRM, admet qu’Excel peut paraître suffisant au début, mais un CRM est assez rapidement indispensable, en particulier pour partager plus facilement ses données en interne. Cela n’est pas forcément très onéreux et même gratuit pour les CRM les plus simples, en tout cas au démarrage. « Le CRM est un outil très important pour nous, analyse Sébastien Arcos, car il nous permet de scénariser nos campagnes commerciales qui s’étalent sur douze mois glissants à partir de septembre avec des messages différents vis-à-vis de notre public ciblé. Bien entendu, il faut faire vivre ce CRM et investir constamment dessus, en intégrant de nouveaux modules, souvent tous les trois à six mois ». Ce qui suppose un investissement conséquent.
Et finalement en quoi l’IA peut-elle nous aider ? « Sans doute, elle nous fait gagner du temps pour la prospection à proprement parler », estime en substance Jean-Michel Armand. Il signale l’intérêt, selon lui, de Chat GPT au quotidien, notamment pour la rédaction d’e-mails efficaces ou la réalisation de résumés. Cependant, « si elle nous aide beaucoup, elle ne nous remplace pas », souligne-t-il sur ce point. Sébastien Arcos veut croire de son côté que la valeur ajoutée humaine restera irremplaçable d’autant que c’est nous qui alimentons l’IA ! Alors, il plaide pour trouver de véritables contacts humains, « non robotisés », glisse Jean-Michel Armand, pourquoi pas à travers la participation à des salons professionnels. Cela facilitera du reste la fidélisation des futurs clients qui ont souvent du mal à quitter les fournisseurs avec lesquels ils s’entendent bien, rebondit Alain Gazo. « Il faut d’abord bien faire son travail, afin que nos clients soient satisfaits et qu’ils deviennent prescripteurs », conclut Sébastien Arcos.
Réseaux sociaux : de sérieux contrecoups
Alors que le Président de la République pointe les dangers des réseaux sociaux pour les plus jeunes, VerbaTeam, spécialiste de la santé en milieu professionnel, vient de publier les résultats d’une enquête réalisée à sa demande par Viavoice sur les dangers de l’hyperconnexion.
Les commentateurs de l’étude pointent les dangers de cette hyperconnexion, facteur de désocialisation, qui concerne certes les jeunes, mais aussi les adultes actifs. Cela est susceptible d’impacter « leur équilibre, leur bien-être et leurs relations sociales », affirment-t-ils. En se centrant sur les problématiques propres aux entreprises, Flore Serré, directrice générale de VerbaTeam, résume ainsi la situation. « L’hyperconnexion est un défi collectif. Les salariés en subissent déjà les conséquences, mais ils ne peuvent en porter seuls le poids. Les entreprises doivent désormais passer d’un constat partagé à une action structurée, en co-construisant des réponses adaptées aux enjeux de santé, d’organisation et de performance. »
Difficile de se départir du contact avec l’écran lorsque 78 % des salariés, selon l’enquête, ont une activité professionnelle qui impose leur utilisation, et que le papier, prétendument contraire à l’écologie, est chassé de partout. Cela étant, plus de six salariés consultés sur dix « ressentent un besoin d’écran même pendant leur temps de repos », une tendance qui est du reste en accentuation. C’est devenu un automatisme pour plus des deux tiers d’entre eux. Cette dépendance est logiquement plus marquée (79 %) chez ceux d’entre eux qui ont toujours l’oeil rivé sur l’écran pendant leur temps de travail. Des témoignages reçus par les enquêteurs confirment ces faits.
Des effets négatifs sur la santé
Cette surexposition numérique impacte également les salariés, cela dans différents domaines.
- Santé physique en premier lieu, fatigue oculaire, mais aussi troubles du sommeil et difficultés de concentration.
- Santé mentale : sentiment de pression constante, stress et anxiété face aux sollicitations numériques (71 %).
- Et même vie personnelle, puisque 83 % notent qu’ils limitent de la sorte leurs activités sportives, ainsi que leur temps de lecture et de repos.
MICE : le retour en grâce !
Après les années Covid, le retour en grâce du MICE a pris plus de temps que celui du tourisme et du voyage professionnel stricto sensu. Depuis l’an dernier, l’incentive ou tout simplement les meetings comportant un caractère ludique reprennent clairement. Certaines destinations phare ou qui souhaitent le devenir ont un plan d’action pour se développer, en parallèle du reste de tentatives de montée en gamme des prestations offertes aux visiteurs. C’est ainsi que la République Dominicaine a mis « pleins phares » sur le salon IFTM, qui s’est tenu du 23 au 25 septembre dernier à Paris. Elle était le pays à l’honneur, avec une véritable visibilité exceptionnelle sur l’événement.
Plusieurs régions françaises faisaient valoir l’attrait de leurs territoires. Il nous a semblé qu’elles étaient moins nombreuses ou moins visibles que les années antérieures. Des régions du continent et des régions d’outre-mer.
A cet égard – et c’était une première – Saint-Pierreet- Miquelon figurait parmi elles.
Selon Mathieu Delamaire, responsable de la promotion, il s’agit d’anticiper l’arrivée de nouvelles disponibilités hôtelières dans l’archipel à échéance assez brève.
Actuellement, il compterait 15 000 visiteurs par an, principalement en provenance du Canada tout proche, mais aussi des Etats-Unis et bien entendu aussi de métropole. De ce point de vue, nous dit en souriant Mathieu Delamaire, la proposition récente et controversée d’un leader politique, a suscité un regain d’intérêt pour cette destination « nature » et dépaysante par excellence.
En haute-saison (de mi-mai à mi-septembre) un vol direct est opéré vers Saint-Pierre et d’une manière continue, l’accès est possible avec une escale à Saint-Jean (Province de Terre-Neuve et du Labrador).
Après ces évocations ludiques, venons-en aux déplacements à caractère plus précisément professionnel. Qu’en est-il de leur évolution ? Michel Dieleman, président de l’AFTM, dont les conférences organisées par son association sur le salon ont connu une belle affluence, remarque une tendance à une hausse modérée dans les premiers mois de l’année. Qu’en est-il désormais ?
Les incertitudes géopolitiques et économiques vont-elles peser sur les voyages d’affaires ? Nous avons interrogé à ce sujet Patricia Morosini, directrice de Selectour Affaires, évidemment bien placée pour nous donner une tendance, compte-tenu de l’ampleur de cet important réseau coopératif. Elle constate « un marché du voyage d’affaires très stable en 2025, après trois très belles années ». Stabilité, voire légère baisse, reprend-elle, tandis que sur le tourisme, elle remarque une petite hausse. Dans ce contexte, le train progresse encore, commente-t-elle. Ce que confirme Philippe Maria, directeur des ventes entreprises de SNCF Voyageurs, qui met en avant le chiffre record de « 32 millions de visiteurs transportés en juillet-août », ainsi que le dynamisme du marché des professionnels, grâce « à une vraie attractivité pour le train », favorisée par « des politiques RSE plus agressives ». Cela, alors que les grands groupes sont toujours à la recherche « d’une optimisation des frais généraux », nous glisset- il en substance. La bonne tenue du transport ferré est également en partie dûe à l’augmentation de l’offre puisque aussi bien Trenitalia renforce notablement son dispositif avec bientôt quatorze allers-retours sur Paris-Lyon, un axe essentiel pour le business. La compagnie italienne opère également désormais jusqu’à Marseille, en passant par Avignon et Aix.
Une gestion surveillée de près
Gérer les budgets voyages et les achats, cela se fait souvent à travers des spécialistes, ou des plates-formes aujourd’hui. Chaque année amène son lot de nouveaux acteurs dans ce domaine.
« Du digital, nous en faisons depuis longtemps chez Selectour Affaires, tempère Patricia Morosini. 85% des réservations se font en ligne, énonce-t-elle, et cette part tend à augmenter, car les clients attendent de l’autonomie pour réserver et échanger leurs billets ». A cet égard, souligne-t-elle, des aménagements ont été effectués sur les outils mis en place avec son partenaire KDS, pour procéder plus facilement à l’échange des billets SNCF. Pour les PME, un autre outil est utilisé - Izirez. Le digital ne fait cependant pas tout. Certains voyageurs VIP n’y adhèrent pas. De plus, les voyages complexes nécessitent l’appui de conseillers spécialisés. Et puis, il y a la question de la sécurité. Les entreprises souhaitent que leurs collaborateurs ne réservent pas par eux-mêmes hors des outils prévus, pour les retrouver facilement en cas de difficulté. A cet égard, la plate-forme 24/24 de Selectour peut rendre de grands services. Pour les problèmes majeurs, Selectour a passé un partenariat avec International SOS. Afin d’éviter les réservations individuelles, Selectour Affaires veille « à faire rentrer le maximum d’offres dans son outil », en particulier les contenus NDC » de sorte à éviter certaines surcharges des compagnies aériennes. Le tout pour proposer des meilleurs prix, bien entendu aussi.
A côté des agences de voyages historiques et des nouveaux arrivants digitaux, on notera la présence sur le salon d’acteurs spécialisés dans la vente de parcours ferrés, à savoir Trainline, et cette année pour la première fois SNCF Connect. Cédric Vandenbrouck, son directeur des ventes, évoquait la volonté de proposer l’achat de parcours de bout en bout (du bus, du métro ou d’Uber jusqu’au train ou au car).
Hausse des droits de douane : des Américains pas si hostiles que ça
La récente offensive haute en couleur de Donald Trump sur les droits de douane imposés à l’UE et à la Chine, principalement, a donné l’idée au site NYC.eu de faire réaliser une enquête sur les regards croisés des Français et des Américains à ce propos, mais plus généralement au sujet du libre-échange.
A vrai dire, c’est la partie la plus intéressante, car le yo-yo des décisions américaines rend caduques les réponses obtenues sur la question ponctuelle de l’augmentation des droits de douane. Tout juste pourra-t-on retenir que l’opinion des Américains sur les décisions prises par Donald Trump au paroxysme de la crise n’était pas si tranchée que cela. 37 % - c’est quand même assez élevé, approuvaient les taxes imposées aux pays de l’UE, contre 50 % et même 40 % (contre 49 %) celles impactant la Chine.Nos commentateurs médiatiques, aveuglés par leur idéologie, n’y voient pas clair, comme d’habitude. Notons que - ce n’est pas une surprise, le clivage se fait entre électeurs démocrates, qui sont 76 % à désapprouver ces mesures, et les républicains, dont seulement 17 % suivent ce même chemin. Si l’on analyse les réponses plus finement, il semble que les femmes soient davantage rétives à cette politique (54 % contre 43 % chez les hommes), de même que les foyers les plus modestes, qui peuvent craindre l’impact inflationniste, et les jeunes, sans doute pour d’autres raisons.
Pour un libre-échange tempéré aux Etats-Unis
L’étude permet donc de se pencher sur l’opinion des Américains et des Européens quant au libre-échange. Il semblerait à cet égard que les courbes se croisent. La proportion d’Américains se déclarant favorables au libre-échange aurait grimpé de 25 points depuis trente ans, et la fameuse crise de la banane (69 % désormais).
Recruteur-recruté : un amour « vache » ?
A l’occasion de l’événement Unleash World, qui s'est tenu du 21 au 23 octobre derniers à Bercy, iCIMS, « leader mondial des solutions logiciels de recrutement », a publié une étude sur les attentes des candidats et des recruteurs au moment d’une embauche. Leurs souhaits et leur perception des choses sont différentes, et parfois antagonistes.
Qu'en est-il d’abord des irritants, du côté des candidats ? Et d'abord, quels sont les éléments de leur motivation ? Les deux tiers placent, sans surprise, le salaire dans le top 3 des critères de choix d'un emploi. Cependant, le parcours du recrutement est également surveillé de près. 60% des répondants auraient ainsi déjà abandonné une candidature en raison d’un processus perçu comme lourd et complexe. Les candidats doivent se sentir respectés !
Une fois qu’on est bien au chaud, qu’est-ce qui nous incite à rester dans notre entreprise ?
Si l’on se fie aux résultats proclamés de cette enquête, 48% indiquent un salaire juste et équitable, 36% des horaires stables et prévisibles –cela n’est pas forcément facile dans tous les métiers, et se sentir intégré dans une équipe soudée et bienveillante. Peace and love !
Des recruteurs confiants
Alors que l’on constate que « les candidats » remettent en cause certains parcours de recrutement ; du côté des entreprises, on se décerne plutôt un satisfecit, même si elles reconnaissent être souvent prises par le temps pour mettre en place une sélection. Quoi qu'il en soit, à rebours du ressenti des candidats, plus de la moitié des recruteurs jugent leurs « démarches simples et accessibles » et 90 % que les process répondent aux attentes des candidats. Un dialogue de sourds ! Il se reposent peut-être trop sur leurs lauriers ! « Dans un marché de l'emploi tendu, la différence se joue sur la réactivité et la clarté : un processus fluide, une communication directe et une transparence sur le salaire deviennent des leviers essentiels pour attirer et fidéliser les talents », avertit Amandine Reitz, DRH Europe d’iCIMS.
Méthodologie. Sondage réalisé par iCIMSen septembre 2025 auprès de 129 collaborateurs et 125 managers travaillant dans les métiers de terrain des secteurs de l’hôtellerie, de l’industrie, du retail et de la santé.
Gastronomie française : de quoi nous réconcilier ?
Ipsos a publié, à l’occasion de la cérémonie du Guide Michelin 2025, les résultats d’une étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1000 de nos compatriotes de 18 à 75 ans, sur leur perception de la gastronomie française. Fait réjouissant, 9 Français sur 10 en ont une bonne opinion.
On sait que notre force réside en grande partie dans nos terroirs. Quels sont ceux qui sont les plus considérés ? Trois régions sont citées d’emblée et dominent le tableau : le Sud-Ouest, la région lyonnaise et la Bretagne. Plus loin viennent l’Alsace et la Bourgogne. Quant aux trois plats mis en exergue par les répondants, ce sont le boeuf bourguignon, le cassoulet et la blanquette de veau. Arrivent un peu loin plus le confit de canard et la choucroute pour compléter ce Top 5.
Déplacements professionnels : une tendance toujours ascendante
Les voyages au long court durent plus longtemps aujourd’hui.
Hausse du nombre de voyages d'affaires et… des prix
Pour autant, se fiant aux chiffres du premier semestre 2025, il remarque que l’évolution quantitative du nombre de déplacements professionnels continue sa remontée. On dépasse maintenant le niveau de 2019 en CA. Ce qui veut dire qu’en nombre de voyages, on est cependant toujours un peu en dessous de ce seuil.
Pour l’aérien, la demande de transport progresse de 6 % sur l’année, et dans l’hôtellerie sans doute encore davantage, puisque les groupes du secteur affichent des taux d’occupation de 90-95 % actuellement.
Qualitativement, le président de l’AFTM observe des changements. Tout d’abord, les déplacements en train, en France comme en Europe, prennent une part de plus en plus importante. D’une part, en raison des contraintes imposées par les pouvoirs publics, d’autre part des politiques RSE. Les pratiques RSE progressent- elles ? Oui, estime Michel Dieleman, mais elles sont parfois en balance avec les contraintes financières ou la praticité. C’est ainsi qu’un voyage direct en avion est préférable du point de vue de la RSE et aussi du reste du confort des passagers, mais l’arbitrage en faveur d’un trajet avec escales s’avère souvent plus économique. A part cela, alors que les grands voyageurs privilégient la qualité de services,un autre changement se confirme quant à la quantité et la durée des séjours. Ils tendent à devenir moins nombreux, surtout en intragroupe, mais ils s’étalent sur davantage de jours, en particulier pour des déplacements lointains. On rationalise !
Qu’en est-il des prix ? « Ils sont essentiellement à la hausse dans tous les secteurs », énonce le président de l’AFTM. « C’est sans doute la conséquence d’une progression sensible de la demande, analyse-t-il, mais aussi de l’augmentation des coûts qui affectent les opérateurs ». Par exemple, la taxe sur l’aérien de 40 euros par trajet au départ de la France imposée aux compagnies aériennes par la France au départ de nos aéroports grève nettement le budget des clients. La hausse des prix moyens s’étage de 5 à 10 % cette année. Dans l’hôtellerie-restauration, confrontée à des difficultés de recrutement, et donc à la nécessité de demeurer attractif, la hausse des salaires qui s’ensuit contribue certainement selon Michel Dieleman à celle des prix. Là, l’évolution est très significative : de 5/10 % pour l’hôtellerie dans les catégories les plus basses, jusqu’à 20 % dans le haut de gamme. C’est effectivement assez considérable !
Pour la suite, Michel Dieleman s’avère circonspect. Il craint que l’environnement géopolitique, défavorable, ne finisse par peser sur le déplacement professionnel.
Trenitalia à l’offensive
Alors que l’engouement pour les voyages en train en France et en Europe prend encore de l’ampleur, les règles nouvelles de la concurrence amènent de nouveaux acteurs sur le marché. En France, si l’on regarde les lignes à grande vitesse, c’est Trenitalia qui est pour le moment la plus active dans son déploiement. Sur l’axe Paris-Lyon, Marco Caposciutti, directeur général France, nous annonce ainsi que quatorze allers-retours seront en service à partir de la mi-décembre sur cet axe capital pour le B2B. Quatorze allers-retours au lieu de cinq seulement en début d’année, comment cela est-il possible ? D’une part la ligne Paris-Milan a rouvert le 1er avril dernier (deux allers-retours quotidiens via Lyon La Part-Dieu, Saint- Jean de Maurienne et Oulx). D’autre part, autre grande nouveauté de l’année, l’ouverture d’un Paris–Marseille via Lyon Saint-Exupéry. Ces quatorze allers-retours sur Paris-Lyon rendent Trenitalia davantage compétitif vis-à-vis de la SNCF (22 allers- retours).
Cependant, tempère Marco Caposciutti, « notre volonté est de développer le marché du ferroviaire, par exemple vis-à-vis de l’automobile et non pas de prendre des parts aux concurrents ».
Go Entrepreneurs Paris : toujours de l’engouement pour la création
Eric Lombard, ministre de l’Economie et des Finances, prend la parole à Go Entrepreneurs.
L’événement majeur de l’entrepreneuriat, Go Entrepreneurs Paris, s’est tenu comme chaque année à l’Arena La Défense, les 9 et 10 avrils derniers. En pleine tourmente financière, alors que les droits de douane avaient été considérablement augmentés par les Etats-Unis, le ministre de l’Economie et des Finances, Eric Lombard, fit le déplacement sur le salon, à la rencontre des entrepreneurs, afin de les rassurer et de les encourager dans une démarche de moyen et de long terme.
Plus de 40 000 personnes selon l’organisateur, désormais Ebra Evénements, ont sillonné les allées, écouté des pitchs, pris des conseils et participé à des conférences où des personnalités de renom - créateurs ou experts, prirent la parole. Les conférences ou les ateliers abordaient des thématiques d’intérêt pour les auditeurs, à l’image de celle de notre magazine sur le développement commercial et la fidélisation. D’année en année, du reste, l’aspect « conquête de marchés » gagne du terrain dans les sujets abordés, à côté de celui de la protection sociale du dirigeant, autrefois dominant. Et c’est fort heureux.Qu’en était-il des exposants cette fois ? Les grands institutionnels répondent toujours présents à l’image de l’Urssaf, de l’INPI, de la CCI Ile-de-France et de la BPI, accompagnée de ses structures associées. Les banques ne manquaient pas à l’appel comme Banque Populaire, le CIC, BNP Paribas mais aussi des établissements ciblant davantage les entrepreneurs, voire les TPE/PME, avec Hello Bank Pro (filiale de BNP Paribas) ou encore Qonto, qui est de nature hybride. La Tech n’était pas absente, avec Dell, qui mettait en avant ses nouveaux ordinateurs, « pleinement adaptés à l’utilisation de l’IA ».
L’IA et la data ne font pas tout dans la conquête des marchés
La conférence récurrente de notre magazine sur le salon a accueilli plus de 200 auditeurs, pour une majorité d’entre eux des porteurs de projets. Jean-Michel Armand, directeur général de Hybird et Alain Gazo, notre directeur de la publication et de la rédaction, sont eux-mêmes des créateurs d’entreprise, passés comme beaucoup par l’enthousiasme de la création, suivie souvent de déboires que l’on a su surmonter et sans l’appui d’investisseurs que l’on trouve souvent aujourd’hui dans les start-ups. Alors bien sûr, concède d’emblée Jean-Michel Armand, l’IA va apporter beaucoup de choses en matière de prospection, mais il ne faut pas tout en attendre. Alain Gazo abonde dans son sens et rappelle les préalables nécessaires à la création : d’abord l’envie, ensuite l’idée et sinon une étude de marché en bonne et due forme, au moins des tests d’acceptation du service ou du produit, au besoin dans un cercle restreint. « Nos premiers clients sont en même temps nos partenaires, car ils vont nous permettre d’affiner nos produits ou nos services », explicite le directeur général d’Hybird. Car il est recommandé de se lancer assez vite, quitte à peaufiner son produit ou son service pendant la première année, souligne Alain Gazo. Cela permet de prendre de vitesse une éventuelle concurrence sur un produit disruptif ou simplement différenciant.
Après les premiers clients, trouvés en général en B2B parmi les proches, il faut élargir ses recherches. Et le patron doit s’y mettre, souligne Alain Gazo. Alors qu’un intervenant dans l’assemblée exprime ses difficultés en matière de prospection téléphonique. Jean-Michel Armand reconnaît qu’au début il rechignait à une prospection « à froid », préférant rebondir sur des contacts obtenus lors de salons professionnels auxquels Hybird participait. Mais aujourd’hui, lui-même et ses équipes s’y sont mis. « Pas à travers un chat-bot », sourit-il. En effet, il se remémore un appel récent où le chat-bot d’un fournisseur potentiel s’est adressé à lui. Conséquence négative, car Jean-Michel Armand y a vu un signe de manque de respect de la part de ceux qui voulaient devenir ses partenaires. Pour le moment, il pense que les prospectés n’ont pas forcément envie d’être « traités » par des robots, en particulier dans la phase de prise de contacts.
Que peut apporter l’IA dans la prospection ? Jean-Michel Armand rappelle que l’IA a été incluse depuis une dizaine d’années déjà dans le CRM d’un éditeur d’envergure mondiale. Aujourd’hui son champ s’est effectivement étendu avec l’arrivée de l’IA générative. « Il ne faut pas tout en attendre, pondère le directeur général d’Hybird, sans doute essentiellement mieux permettre de catégoriser ses segments de clientèle et ses ciblages ». Par exemple en repérant les strates de prospects qui sont a priori proches de ceux qui sont déjà nos clients. Ses clients, on peut les détecter en étant présent sur certains réseaux sociaux, comme LinkedIn, bien sûr aussi en disposant d’un site Internet d’accueil ergonomiquement bien fait. Quid des campagnes de e-mailing ? Jean-Michel Armand croit percevoir un certain retour en grâce de ce canal, mais il convient de veiller à toujours intéresser le lecteur en apportant de l’information. En revanche, les campagnes SMS – trop intrusives – sont bannies.
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