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Chefs d’entreprises : un optimisme mesuré

Le groupe HSBC évalue chaque année au travers d'une étude auprès de plus de 10 000 entreprises dans le monde, dont 350 françaises, leur perception du futur de leurs activités. Les thèmes soulevés sont l'état général de leurs affaires, leur stratégie prévisible, de leur gestion, de leur chaîne logistique, enfin le développement durable. L’idée est aussi de comparer sentiments et orientations entre les différents pays.

Sans surprise, la proportion de dirigeants optimistes est passée de 50 % à 27 % de 2019 (année de la précédente enquête) à 2020. Quant aux pessimistes, ils sont plus nombreux en France (36 %). Pour ce qui est de la croissance de leurs revenus futurs, 64 % des chefs d’entreprise interrogés (59 % en France) les voient monter, contre 84 % en 2019, tandis que 32 % prévoient un recul de leurs ventes en 2020. Dans ce contexte, la prudence est de mise quant aux investissements. Néanmoins, 57 % d’entre elles (67 % dans le monde) souhaitent les augmenter l’an prochain. Ce n’est pas si mal. Ces investissements seront concentrés sur la stimulation de la demande et la satisfaction client. A moyen terme, les dirigeants des entreprises françaises consultés font preuve néanmoins d'une confiance raisonnable, 7 sur 10 pensent qu'ils auront atteint un niveau de rentabilité antérieur à la crise sanitaire d'ici fin 2022. Un commerce extérieur centré sur l’Europe Sans surprise, et le trait s’accentue même, une large majorité (69 %) des échanges commerciaux des entreprises françaises se produisent en Europe en 2020. C'est encore davantage qu'en 2019. Si l’on regarde plus loin, 44 % d'entre elles visent un développement en Europe à moyen terme, contre 14 % en Asie-Pacifique et 11 % en Amérique du Nord. L'Allemagne demeure toujours notre premier partenaire commercial. Cependant, les analystes de l’étude observent une augmentation des affaires des sociétés tricolores en Amérique du Nord (22 % contre 19 % en 2019), et au contraire une diminution en Asie-Pacifique (17 % contre 25 %).
Quant aux facteurs de succès pour l’avenir, identifiés par les chefs d’entreprise consultés, ce sont des pratiques commerciales responsables et une vraie culture d’entreprise. Les analystes de l’enquête envisagent « une reprise à deux vitesses », en remarquant que les entreprises qui ont une croissance supérieure à 5 % en 2020 « réalisent la majorité de leurs ventes en ligne, tandis que 15 % “seulement” sont allées au-delà de 15 % ». « Les entreprises françaises, pour la plupart touchées de plein fouet par la crise, montrent leur capacité à s'adapter et à se transformer pour résister dans le futur. Ces changements s'articulent notamment autour de deux grands piliers, l’innovation et le développement durable, mais aussi le commerce international qui se voit redistribué et recentré sur l’Europe » résume Jacques Sourbier, directeur de la banque d’entreprises (CMB) de HSBC France.

Méthodologie
L'étude Navigator 2020 est le résultat d'un sondage réalisé auprès de 10 368 entreprises (donc 350 entreprises françaises) réparties dans 39 pays. Les données ont été collectées entre le 11 septembre et le 7 octobre 2020. Tous les chiffres présents dans ce communiqué proviennent de l’étude Navigator 2020. L’enquête a été réalisée du 11 septembre au 7 octobre derniers.

Grand Orly-Seine-Bièvre : une industrie propre et innovante aux portes de Paris

Alain Gazo, directeur de la rédaction de notre magazine, a animé le 7 novembre dernier la session de clôture des Assises économique annuelles de l’EPT Grand Orly-Seine-Bièvre. Nous en profitons pour consacrer un développement aux projets de ce territoire francilien disposant de bien des atouts, dont la base aéroportuaire Orly, qui procure de nombreux emplois, dans la maintenance des avions en particulier.Comme tous les autres territoires de la métropole, l’EPT Grand Orly-Seine-Bièvre est une création régalienne, puisque c’est une loi de 2016 qui a déterminé les communes rattachées de chacun d’entre eux. Seules des modifications à la marge furent acceptées. Ces créations ex-nihilo ont fait beaucoup de vagues, en particulier parce qu’elles imposaient des coopérations pas nécessairement du goût des protagonistes. 

Quoi qu’il en soit, les élus ont dû faire avec, et souvent découvert a posteriori l’intérêt de cette coopération. Ce fut le cas dans l’EPT Grand Orly-Seine-Bièvre, où un plan d’action économique fut défini des 2016, avec un suivi dont le point d’orgue s’effectue chaque année lors des Assises économiques, qui regroupe les élus, l’administration du territoire, ainsi que des partenaires publics et privés.L'axe fondamental de la politique du territoire est de maintenir, voire de densifier le tissu productif. De vieille tradition industrielle, Grand Orly-Seine-Bièvre occupe une part encore élevée de personnes dans lemploi industriel, parmi les 285 000 de la zone, et contribue à 6 % de la production de la richesse métropolitaine. Pascal Girod, directeur du développement économique du territoire, évoque la volonté de développer l'industrie sur 700 000 m² de foncier. « Cela représente un effort de persuasion important à effectuer auprès des aménageurs et des investisseurs, car le retour sur investissement est moins évident, relève en substance Pascal Girod, mais nous maintenons le cap, car notre ligne est parfaitement en cohérence avec la volonté actuelle des pouvoirs publics de relocaliser la production ».L’EPT annonce « une vision inclusive de la ville, favorisant une mixité des fonctions urbaines et économiques, afin de ne pas repousser toujours plus loin [des] activités déterminantes dans la création indispensable de richesses métropolitaines d’emplois diversifiés ». Grand Orly–Seine–Bièvre fait partie des 124 territoires d’industrie sélectionnés par l'Etat.
Comme l’innovation technologique, mais aussi sociale, doit être de la partie, le territoire a fait en sorte de développer un écosystème d’innovation, incluant chercheurs, têtes de réseau, incubateurs, parfois écoles… Cet écosystème innovant est apprécié par les jeunes entreprises, mais aussi désormais par les plus grandes et plus anciennes, nous assure Pascal Girod, qui remarque que même les géants ne souhaitent plus désormais travailler sur un mode isolé dans un territoire.Grand Orly-Seine-Bièvre finance dans ce but un certain nombre d'opérateurs, comme des clusters, et a créé des liens plus étroits avec les nombreux autres intervenants de la sphère publique, en premier la Région Ile-de-France, qui détient la compétence économique dans ses prérogatives. Il va sans dire, surtout lorsqu’on parle d’industrie, que la thématique de l’économie circulaire est très présente dans les réflexions des équipes de l’EPT et ses différents partenaires.Qui dit création potentielle d'emplois dit recrutements en perspective. Ce n'est pas si simple, on le sait bien. Le territoire s'est fixé comme ligne de mire d’identifier les besoins à venir des secteurs industriel et productif, en mettant en route une démarche de GPECT (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriales) pour adapter les compétences aux emplois de demain…

 

TPE-PME : 8,7% de baisse du CA sur les neuf premiers mois

L'ordre des experts-comptables vient de publier son baromètre « Image PME » relatif à l'activité des PME au troisième trimestre. Vous vous en doutez, elle a été d'une manière générale à la baisse. Cependant, les résultats permettent de discerner des différences entre régions et métiers.

L’indice de CA des TPE–PME françaises aura fortement reculé en 2020, puisque le dernier trimestre, dont on ne connaît pas encore le résultat définitif, sera forcément négatif. En tout cas, le troisième, pourtant plus favorable a priori, a été tout de même marqué par un repli de l’ICA de 2,3 % par rapport à la même période de l’année précédente. Rappelons que le premier trimestre fut marqué par un repli de 4,6 % du même indice et le deuxième de 20,5 %. Sur les neuf premiers mois de 2020, l’ICA cumulé révèle que le CA des TPE–PME françaises a reculé de 8,7 % par rapport à la période de référence de 2019. 

Alors, quels secteurs sont-ils les plus touchés logiquement et quels sont ceux qui résistent le mieux ? Effectivement, certains secteurs s’en tirent mieux que d’autres, même si le marasme est présent partout. L’hébergement et la restauration sont les plus défavorisés, avec un recul de 31 % sur les neuf premiers mois. Les magasins de vêtements ont subi également une baisse sensible, de 15,7 % sur l’ensemble. Le commerce – au sens large – a globalement peu souffert au final, en tout cas en date du 30 septembre, tant il est vrai que les situations y sont très diverses. La construction se trouve modérément affectée, ayant bénéficié d’un fort rebond depuis la fin du premier confinement. Il en est de même des travaux de maçonnerie générale et de gros œuvre du bâtiment (-5,2 %). Seules, dans cette étude, les pharmacies tirent clairement leur épingle du jeu (+1,9 %).

Des différences sensibles entre métiers

Les boulangers et boulangers-pâtissiers ne s’en tirent pas trop mal, mais voient tout de même leur CA baisser de 5,6 %, alors même qu’ils n'ont jamais été astreints à la fermeture lors du confinement. Il semble qu’ils aient pâti de l’absence du CA lié à la vente aux salariés d’entreprises travaillant dans leur zone de chalandise – on pense au BTP en particulier. L'industrie manufacturière figure parmi les plus grands perdants de la crise du Covid et ne repartait que mollement au troisième trimestre. Quant aux TPE-PME des transports et de l'entreposage, elles ont aussi subi un recul de leur CA – de 8 % –, même si les fortunes y sont diverses selon le sous-secteur où elles exercent leur métier.
Les différences sont également notables entre régions. Tandis que la Normandie (-1,1 %), la Réunion (-1,1 % également) et la Bretagne (-4,2 %) sont peu ou modérément impactées par la crise sanitaire alors, les régions Centre-Val de Loire, Ile-de-France, Bourgogne Franche-Comté enregistrent des reculs plus forts que la moyenne de 8,7 %, atteignant plus de 10 %.

Les données proviennent de la base de données de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE–PME. Elles sont issues des informations provenant des déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA (EDI-TVA). Il s’agit du chiffre d’affaires (CA) déclaré par les entreprises sur les déclarations de TVA des périodes concernées. Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 490 000 entreprises au niveau national.

Transformation digitale : managers et collaborateurs circonspects

Le cabinet Julhiet Sterwen a confié à l’Ifop, et pour la 4e année consécutive, une enquête « auprès des collaborateurs et des managers des entreprises de plus de 500 salariés » à propos de leur perception de la « transformation digitale ».

D’une année à l’autre, on ne peut en général observer de changements spectaculaires sur les mêmes items. C’est le cas pour cette étude. Cependant Julhiet Sterwen, à la lumière des résultats, croit distinguer globalement « une perception de la transformation digitale de plus en plus nuancée ». Effectivement, si les salairiés sont encore très nombreux (68 %) à estimer cette évolution bénéfique pour leur entreprise, ce pourcentage est néanmoins en baisse de six points par rapport à 2018. On enregistre un recul identique de (68 % à 62 %) relativement à la perception de la transformation sur eux-mêmes. Les managers semblent davantage satisfaits que leurs collaborateurs. Pour autant, l’irruption de l’ère du digital bouscule les habitudes de direction. 63% des managers affirment ainsi que leur rôle est modifié avec le numérique (5 points de plus qu’en 2018). 45% ont même l’impression que « le digital » diminue leur capacité d’influence sur leurs collaborateurs (+7).
Selon Julien Lever, directeur général adjoint de Julhiet Sterwen : « le digital conduit les managers à passer d’une posture “command control” à “manager coach”, de manière volontaire ou subie. Ces nouvelles postures et pratiques créent une relation de travail repensée. Elles supposent un développement qui dépasse le cadre des compétences traditionnelles du manager et interroge des ressorts plus personnels. »
Les nouvelles technologies sont propices à l’essor du travail à distance. Cependant, la pratique du télétravail n’augmente que modérément, sans doute davantage chez les managers. Parmi les répondants à l’enquête qui y ont accès, seuls 15% des collaborateurs la mettent réellement en pratique. Dans tous les cas, il faut accompagner le changement, rappelle Julien Lever. « Lors d'une transformation digitale, les collaborateurs doivent être traités avec le même soin et la même attention que les clients. Pour cela, “ l’expérience collaborateur” doit être à la hauteur, et en équilibre par rapport à l’expérience client. Les outils doivent être adaptés, bien sûr. Mais surtout, le collaborateur doit être accompagné. L’organisation doit évoluer, tout comme les pratiques. L’outil ne fait pas l’usage et encore moins la culture. », conclut-il.

Entreprises de proximité : appréciées des consommateurs, mais souvent en difficulté

L’U2P est une grande organisation patronale française. Elle représente, selon ses dirigeants, plus de 3 millions d'entreprises, dans le bâtiment (Capeb), l'alimentation–hôtellerie–restauration (Cgad), la fabrication et les services (CNARS), les professions libérales (UNAPL), enfin les travaux publics et le paysage (CNATP). A l’occasion de ses rencontres annuelles, elle a publié une étude réalisée avec l’ISM à propos de l'impact de la crise sur les entreprises de proximité, ainsi que du regard porté sur elles par nos concitoyens.

Constat d’évidence, l’activité des entreprises de proximité a lourdement chuté, en particulier entre mars et août 2020. 594 000 entreprises ont dû d’ailleurs fermer alors leurs portes par décision administrative. Tous les secteurs sont peu ou prou touchés par une baisse d’activité. -28 % au second semestre, ce qui est énorme, comparativement aux 4-6 % constatés au moment de la crise financière de 2009. Le recul monte à 88 % dans le secteur CHR.

Dans ce contexte, une étude YouGov, commandée en parallèle par l’U2P, démontre l'attachement grandissant des Français aux entreprises de proximité. Un sur trois affirme ainsi se rendre plus fréquemment dans celles de leur quartier depuis le printemps, « en particulier les CSP+ avec enfants habitant dans les grandes villes ». Ce phénomène durera-t-il ? Pourquoi consommer près de chez soi ? Les principaux avantages retenus par les répondants sont, dans l'ordre, le soutien à l'emploi et aux entreprises locales (60 %), le maintien de l'activité en centre-ville et de la vie de quartier (54 %). L'aspect environnemental prime pour 35 % d'entre eux.

Des pertes considérables

Cependant, la crise a engendré souvent des pertes considérables pour bien des entreprises. Du coup, 55 % des entreprises de proximité ont sollicité au moins une mesure d'aide entre mars et août 2020. Destiné existe exclusivement au TPE, le fonds de solidarité a été le principal dispositif utilisé (47 %), suivi par le report des charges (43 %), puis le prêt garanti par l’Etat (18 %). 335 000 prêts garantis par l'Etat ont été accordés aux entreprises de proximité entre mars et août 2020.

« Cette étude souligne l’attachement et la confiance que les Français portent aux entreprises de proximité. Cœur battant de l’économie du pays, nos entreprises sont résilientes, et seront un point d’appui indispensable pour relancer la croissance. Si nous en sommes convaincus, les Français ne s’y trompent pas non plus :  ils sont 83% à estimer que les entreprises de proximité devront jouer un rôle clé dans la relance de l'économie française », commente Laurent Munerot, Président de l’U2P.

Sans surprise, le recours à l'activité partielle a été massif. 65 % des établissements employeurs y ont fait appel au plus fort de la crise. En juin 2020, seule 147 500 entreprises y avaient encore recours. Quant à la suite, prudence !


« Si nous avons certains signes annonciateurs d’une reprise de l’activité, à l’inverse on peut craindre que les 15% d’entreprises déjà en situation financière critique avant la crise sanitaire ne surmontent pas la crise sur le long terme. En ce sens, le plan de relance en faveur du commerce de proximité, de l’artisanat et des professions libérales, sera déterminant. Nous veillerons à ce qu’il soit déployé jusqu’aux plus petites entreprises et au plus profond des territoires », déclare Laurent Munerot.

Europe-Chine : des perspectives pour les PME françaises de la mode et du luxe

On parle beaucoup de la Chine en ce moment, de ses relations commerciales tendues avec les Etats-Unis en particulier. La Chine, c'est un marché gigantesque, une classe moyenne qui grossit, avec une grande appétence, comme dans bien d'autres pays asiatiques, pour des produits de luxe, en tout cas de haut de gamme. Mais il faut évidemment pouvoir pénétrer ce marché. C’est plus facile pour les grands groupes, moins pour les PME-PMI. A cet égard, une initiative de l’association sino-européenne de la mode (SEM) et de Parole Paris, connaît un grand succès, selon Shi Chen, directrice générale de cette dernière structure, qui représente 40 marques. Parole Paris est « l’incubateur de petites et moyennes de marque de mode française s’intéressant au marché chinois ». Cette initiative, c’est la création du Sino-Europe Fashion Festival, dont la deuxième édition s’est déroulée le 29 septembre dernier, à l’hôtel Intercontinental de Paris . Shi Chen évoque un grand succès de cette journée, « cette deuxième édition ayant confirmé l'intérêt de mettre en relation les acteurs et les entreprises françaises et chinoise de la mode et du luxe ». « Les retours sont très positifs, et des contrats ont été signés pendant l’événement, souligne-t-elle. 600 participants, dont des stars chinoises, des blogueurs, des influenceurs, des KOC (Key Opinion Customers), ainsi que des personnalités chinoises du monde de la mode et du luxe, mais également des PDG d’entreprises et des personnalités politiques ont participé actuellement, selon les organisateurs. Une troisième édition est prévue en 2020.

Télétravail : encore beaucoup de réticences chez les dirigeants

Protime, spécialiste de l’enregistrement en temps et de la planification du personnel, appartenant au groupe SD Worx, vient de publier les résultats d’une étude sur le télétravail. Si les salariés y semblent plutôt favorables, les dirigeants seraient plus réticents.

Au-delà de l’épisode, vu sur une perspective de long terme du coronavirus, le télétravail prend de l’ampleur. Les techniques de communication à distance, la transformation digitale, favorisent ce phénomène. Cependant, ces pratiques sont loin d’être toujours possibles, et nécessitent la conservation d’un minimum de présentiel en entreprise, afin de maintenir la cohérence des équipes. Les salariés sont souvent motivés par le télétravail. Selon l’étude rapportée par Protime, 54 % le considèrent comme le moyen de réduire le temps global du transport. 36 % y voient le moyen de planifier des horaires à façon, de même que d’être plus efficaces.

De leur côté les dirigeants, s’ils voient dans le télétravail les moyens de favoriser la conciliation entre vie professionnelle et personnelle de leurs salariés, (56 % des répondants) et corollairement pour 45 % de les fidéliser, sont globalement beaucoup plus réticents à cette nouvelle pratique que leurs collaborateurs.

Deux items ressortent principalement, en négatif. 45 % des dirigeants font allusion aux risques de sécurité des outils informatiques, et 28 % aux contraintes administratives, souvent nombreuses et compliquées, que le télétravail implique.

Dans 13 % des cas, ils estiment en outre que cela fait perdre le lien social, et affecte l’esprit d’équipe. Enfin, 31 % – nombre élevé – opposent carrément une résistance de principe à ce nouveau mode de collaboration avec leurs salariés.

Les Français sévères sur leur niveau en anglais

Wall Street English International est « un des leaders mondiaux de l’apprentissage de l’anglais pour les adultes ». Il a fait réaliser par Ipsos une enquête auprès d’un échantillon de Français relatif à l’importance qu’ils accordent à la langue de Shakespeare.

Peut-être influencés par le qu’en-dira-t-on médiatique, nos compatriotes jugent sévèrement leur propre niveau d’anglais, puisque 70 % d’entre eux ne s’estiment à l’aise ni à l’écrit, ni à l’oral. Notons que les moins de 35 ans sont moins pessimistes à cet égard. Et pourtant, 90 % des Français affirment que la maîtrise de l’anglais est essentielle pour leurs études, leur travail, voire la vie quotidienne. Et donc tout particulièrement pour « son développement professionnel ».
Alors que faut-il faire ? Apprendre l’anglais dès le CP pour 60 % des interviewés. Quant à la formation professionnelle, elle serait insuffisamment utilisée selon les résultats de l’étude. Cependant la majorité des CPF (comptes personnels de formation) servent précisément à l’apprentissage de l’anglais – un grand classique – et cette tendance est souvent décriée.

Et à part l’anglais ?

Dans le même temps que Wall Street English International, la judicieusement nommée Babbel – application dédiée à l'apprentissage des langues – a commandé à OpinionWay, une enquête qui s'est déroulée auprès de 501 cadres français, à propos des langues étrangères utiles pour leur carrière, autres que l’anglais.Aujourd’hui, nos cadres parleraient 2,5 langues en moyenne. Et 37 % des interviewés estiment que la maîtrise de langues étrangères pourrait leur permettre d'obtenir un salaire plus élevé.Car l'anglais n'est plus un élément différenciant. Les langues plus rares sont susceptibles de retenir davantage l'attention. L'étude fait valoir que les langues les plus utilisées en milieu professionnel, en dehors de l’anglais, et sans doute de l’espagnol – ce n’est pas précisé – sont l’italien (14 %), le portugais (8 %), et le russe (6 %).Selon les répondants, 41 % d’entre parlant l’anglais ont obtenu un emploi grâce à cette maîtrise mais cela monte à 70 % pour l’italien, 74 % pour les portugais et 89 % pour le russe. Tout ce qui est rare est cher. Notons que l’allemand serait « davantage parlé parmi les hauts salaires ».


Méthodologie

Etude réalisée auprès d'un échantillon de 501 cadres du secteur privé âgés de 18 ans et plus, entre les 14 et 21 août 2019.
L'échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d'âge, de région et de taille d'agglomération. Les résultats ont été pondérés par ces mêmes critères.
OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252.

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