Observatoire des dirigeants

Sourire à court terme, moue dubitative pour la suite

Le bilan de notre dernière enquête récurrente auprès de notre « panel » de 500 dirigeants de PME à propos de la vision de leurs affaires à court terme s’avère cette fois-ci contrasté, et à vrai dire sans évolution marquée depuis novembre dernier. Cela étant, alors qu’on parle d’une croissance atone en 2024, le nombre de dirigeants consultés pronostiquant une hausse de leur CA ou de leurs commandes à court terme monte d’un point, à 45 %. C’est peu, mais on était déjà à un niveau assez élevé. En outre, cela se fait au détriment des plus pessimistes qui, eux, entrevoient au contraire un recul de leur activité (18 %, -1). 37 % (=) estiment que les lignes ne vont pas bouger. Voilà déjà un clignotant au vert. Le deuxième qui s’allume à cette couleur est celui relatif à l’évolution du budget communication et publicité. C’est un témoin intéressant de l’optimisme ou du pessimisme ambiant. En l’occurrence, il est bien au vert puisque 44 % (+1) des dirigeants consultés prévoient ces investissements à la hausse, alors que 16 % (-1) seulement veulent les réduire et que 40 % (=) se contenteront de maintenir la pression à l’identique.

En revanche, notre troisième clignotant, celui relatif aux velléités d’accroissement de l’effectif commercial, vire à l’orange foncé. 19 % (-2) des interviewés souhaitent le faire, hors turn-over habituel et 2 % (+1) le diminuer. L’immense majorité (79 %, +1) ne le fera bouger ni dans un sens, ni dans l’autre.

Pourquoi cette contradiction entre les deux premiers indicateurs et le troisième ? Peut-être parce qu’embaucher un salarié est plus impliquant à moyen et long terme. Ce qui voudrait dire, qu’au-delà de quelques miles, l’horizon apparaît bouché. Du reste, le nombre de sans-opinion à nos trois questions habituelles se situe à des niveaux toujours historiquement très élevés (13 % à chaque fois). Cela est le signe de perspectives incertaines.

Enquête réalisée du 19 février au 2 mars 2024 par l’équipe de Conquérir auprès d’environ 500 dirigeants d’entreprises.

La tempête est passée?

L’hiver est fini et le moral des dirigeants d’entreprises de notre « panel » retrouve des couleurs quasi-printanières. La peur de l’inflation, les pénuries d’électricité celle, d’une extension de la guerre en Ukraine, semblent un peu passer au second plan. Quant à la réforme des retraites, beaucoup pensent que c’est un mauvais moment à subir.

Dès lors, nos trois indicateurs sont au vert. Ce n’est pas encore l’euphorie - loin de là - mais le nombre de répondants pronostiquant une hausse de leur CA ou de leurs commandes à court terme reprend deux points à 42 %. Alors que 18 %(=) craignent en revanche son recul, 40 % (-2) envisagent un simple maintien de leur activité dans les trois prochains mois. Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que notre indicateur suivant, celui relatif au budget communication et publicité, passe au vert. 42 % (+2) des dirigeants consultés annoncent vouloir l’augmenter, au détriment de ceux (40 %,-2) qui le maintiendront étal par prudence. Enfin - c’est comme pour le CA - le nombre de ceux qui vont réduire la voilure dans ce domaine reste au même niveau qu’en fin d’automne (18 %, =).

Enfin, notre troisième indicateur montre également des signes de raffermissement. Dans le contexte d’un marché de l’emploi tendu, 22 % (+1) des dirigeants indiquent désirer accroître leur effectif commercial, contre seulement 2 % (=) qui le réduiront. 76 % (-1) se contenteront d’un statu quo hors turn over habituel, et qui, du reste s’accentue. Quant au nombre de « sans opinion » (respectivement 10 %, 9 % et 9 % pour trois questions récurrentes), il se replie d’un point pour ces trois postes. C’est sans doute le signe qu’on sort du brouillard. 

Enquête réalisée du 20 au 28 février 2023 par l'équipe de Conquérir auprès d'environ 500 dirigeants d'entreprises.

 

La visibilité apparaît limitée

La dernière livraison de notre étude récurrente auprès de notre « panel » de 500 dirigeants de PME-PMI traduit une montée de l'incertitude, déjà observée en septembre. Les chiffres sans doute les plus significatifs sont ceux relatifs à la hausse du nombre de sans opinion à nos trois questions récurrentes, respectivement 13 %, 12 % et 12 % – des niveaux très élevés, rarement observés en plus de vingt ans.

Pour le reste, cela ne bouge que peu. Ainsi, le nombre de dirigeants consultés prévoyant une hausse du CA ou des prises de commandes à court terme se maintient à 44 %, un seuil qu'on a du mal à franchir, d'autant que le ralentissement de l'inflation dope moins le CA ces derniers temps. Les « baissiers » remontent à 19 % (+1), et cela peut se rapprocher de la progression sensible du nombre de défaillances. 37 % (-1) pronostiquent un simple maintien de leur activité dans les prochains mois.

Du côté des budgets de communication et de publicité, 43 % (-1) souhaitent les relever, d'une manière assez modeste en règle générale, tandis que 40 % (+1) vont les laisser étales, et 17 % (=) les réduire.

Enfin, le statu quo sera plus que jamais privilégié en matière de recrutement, puisque 78 % (+2) maintiendront l’effectif inchangé, hors turnover habituel. 21 % (=) l’augmenteront et 1 % (-2) le réduiront.

Au total, pas d’inquiétude particulière chez la majorité des interviewés, mais pas d’enthousiasme non plus. On s’en douterait, car la conjoncture économique et géopolitique ne s’y prête pas.

Enquête réalisée du 12 au 18 novembre 2023 par l’équipe de Conquérir auprès d’environ 500 dirigeants d’entreprises.

Sur la tangente

/Décembre 2022

Pas de changements très notables depuis notre dernière enquête de septembre auprès de notre panel de dirigeants de PME-PMI sur leurs perspectives à court terme. Les résultats sont assez contradictoires cependant. Ainsi, 40 % (-1) des dirigeants interviewés prévoient une hausse de leur CA ou de leurs prises de commandes à courte échéance. C’est un niveau plutôt bas. Dans le même temps, les baissiers passent à 18 % (+1). En l’occurrence, c’est ici un niveau élevé. 42 % (=) ne pronostiquent qu’un simple maintien de leurs affaires. Qu’en est-il du budget communication et publicité, qui est un indicateur-clé particulièrement intéressant ? Il ressort des résultats de l’étude que, si certains sont optimistes, sans doute exerçant dans les secteurs porteurs, et veulent augmenter la pression (42 %, +1), d’autres le sont beaucoup moins. Ils préfèrent dès lors mettre le pied sur le frein (18 %, +1). On atteint là un seuil préoccupant, en regard de l’échelle historique de notre observatoire. 40 % (-2) vont suivre la ligne droite. Enfin, notre troisième indicateur est, lui, plutôt au vert. Il s’agit de l’évolution de l’effectif commercial, hors turn over. Les intentions sont plutôt à la hausse dans ce domaine, 21 % (+1) des responsables interrogés souhaitent l’accroître, et 2 % (=) le diminuer. 77 % (=) restent l’arme au pied. Cette donnée sur les recrutements est plutôt encourageante. Elle témoigne d’une certaine fois en l’avenir. Notons que le nombre de sans opinion à nos trois questions récurrentes régresse à respectivement 11 %, 10 % et 10 % contre 12 %, 11 % et 11 % précédemment. Cela renforce ce sentiment mitigé, mais finalement plutôt rassurant. 

Enquête réalisée du 20 au 30 octobre 2022 par l'équipe de Conquérir auprès d'environ 500 dirigeants d'entreprises.

 

Un sentiment favorable où plane l’incertitude

La croissance du PIB au deuxième trimestre a été plus élevée qu’attendue. Cette embellie – liée principalement à la livraison d’un paquebot, se poursuivra-t-elle ? Difficile à dire. Tout dépend des secteurs aussi. En tout cas, notre enquête récurrente auprès de notre « panel » de dirigeants de PME donne des résultats plutôt encourageants. Ainsi, 44 % (+1) des interrogés prévoient une hausse de leur CA ou de leurs prises de commande à court terme (horizon de trois mois), au détriment de ceux (38 %, -1), qui ne voient pas les choses bouger, et alors que 18 % (=) sont plus pessimistes et envisagent une décroissance de leurs affaires. Ce qui est intéressant, c’est que l’on parvient à un niveau historiquement élevé d’optimistes.

Qu’en est-il de nos deux autres indicateurs ? Vont-ils dans le même sens ? Eh bien oui, quoique parcimonieusement. Nos répondants sont ainsi 44 % (+1) à indiquer qu’ils vont pousser leurs investissements en communication et en publicité. Ceux, très prudents, qui veulent simplement les maintenir à l’identique, reculent à 39 % (-1). Quant à ceux qui vont les réduire, ils demeurent au relativement faible niveau de 17 % (=).

Cette adrénaline favorable se retrouve également à la lecture des résultats de notre troisième indicateur, celui de l’effectif commercial. Va-t-on le maintenir à l’identique, toutes choses égales par ailleurs, le réduire ou au contraire l’augmenter, ce qui est un gage de confiance en l’avenir ? Là encore, l’indicateur est au vert. 21 % (+1) des dirigeants annoncent qu’ils accroîtront cet effectif à court terme, contre seulement 3 % (=) qui l’amoindrir. Le maintien iso du nombre de collaborateurs commerciaux est privilégié, comme toujours, par une large majorité des répondants (76 %, -1).

Au total, une bouffée d’air frais en cet automne. Seul bémol, le nombre de sans-opinion à nos trois questions remonte un peu, à respectivement 12 %, 11 % et 11 %, au lieu de 11 %, 10 % et 10 %. Un soupçon d’incertitude demeure donc.

Enquête réalisée du 28 août au 5 septembre 2023 par l’équipe de Conquérir auprès d’environ 500 dirigeants d’entreprises.

Un moral plutôt stable

/septembre 2022

Une fois l'été, passé, il est intéressant de se pencher sur les perspectives des dirigeants de PME-PMI de notre panel en cette rentrée. Plus que jamais, leurs analyses et leurs prévisions sont très contrastées selon les secteurs. Sur le plan macro-économique, l’incertitude plane, avec la hausse des taux d’intérêt, l’explosion des prix de l’énergie. Dès lors, on ne s’attendait pas à des résultats mirobolants pour notre première étude de l’automne.

Pour autant, ils ne sont pas catastrophiques, loin de là. Ainsi, le nombre de répondants prévoyant une hausse de leurs commandes à court terme remonte-t-il même un peu à 41 % (+1), au détriment de ceux qui n’envisagent qu’un simple maintien de leurs affaires (40 %, -1), tandis que les baissiers sont stables (17 %, =).

De même, notre deuxième indicateur témoigne d’un certain attentisme de la part des dirigeants. 41 % (-1) indiquent vouloir accentuer leur pression publicitaire. Un faible recul certes, mais une baisse marquée de quatre points depuis six mois. Pour autant, le nombre de ceux qui vont carrément réduire la voilure ne bouge pas (17 %, égal), tandis que 42 % (+1) se réfugient dans le statu quo.

Ce statu quo, on le retrouve dans l'évolution de l'effectif commercial, hors turnover habituel. La prudence reste donc de mise. 20 % (=) vont accroître leur équipe, 2 % (=) à diminuer 70 % (=) la maintenir quantitativement en l’état.

Notons que le nombre de sans opinion à nos trois questions récurrentes (respectivement 12 %, 11 % et 11 %) recul d’un point, tout en restant à un niveau plutôt élevé.

Un air de printemps

Seul un de nos trois indicateurs récurrents issus de notre enquête réalisée en amont auprès de notre panel d’environ 500 dirigeants de PME est à l’orange. Il s’agit de celui relatif aux intentions de modification, hors turn over habituel, de leur effectif commercial. Le nombre de dirigeants qui veulent le faire croître recule à 20 % (-2), alors que ceux qui envisagent, au contraire, de le réduire, remonte à 3 % (+1). La plupart des responsables consultés (77 %, +1) vont se contenter du statu quo.

En revanche, nos deux autres indicateurs pointent au vert. La tendance favorable se poursuit. Le conflit social lié à la réforme des retraites semble avoir eu en réalité peu de prise sur le moral des patrons.

Ainsi, 43 % (+1) des interviewés pronostiquent-ils une hausse de leur CA ou de leurs prises de commandes à court terme, au détriment de ceux qui imaginent une stabilisation (39 %, -1). Le nombre de ceux qui, au contraire, prévoient une baisse, demeure stable (18 %), un niveau relativement élevé.

Enfin, quant au budget promotionnel et publicitaire, le nombre de dirigeants qui souhaitent l’augmenter à court terme continue sa progression (43 %, +1), alors que ceux qui pensent réduire la pression en la matière passent à 17 % (-1), (40 %, =) se contenteront de répéter les mêmes montants d’investissement en communication et en publicité à court terme.

Notons que — seul signe peut-être d’une inquiétude sousjacente liée aux incertitudes politiques, le nombre de sans opinion à nos trois questions remonte de nouveau après plusieurs rounds successifs à respectivement 11 %, 10 % et 10 % (au lieu de 10 %, 9 % et 9 %).

Enquête réalisée du 17 avril au 28 avril 2023 par l’équipe de Conquérir auprès d’environ 500 dirigeants d’entreprises.

 

L’inquiétude tend à s’accroître

/avril 2022


Notre enquête récurrente auprès de notre « panel » d'environ 500 dirigeants de TPE-PME s’est déroulée à cheval entre l’avant second tour et la reconduction du président sortant. Il y aura probablement pour une part un « avant » et un « après ». Cependant, il était clair que, quel que soit l’heureux (?) élu, la situation internationale, aussi bien que nationale, demeurerait inchangée. Or, les difficultés sont nombreuses : guerre à l’est de l’Europe, inflation, hausse concomitante des taux d’intérêt, pénurie de matières premières ou de composants… Tout cela impacte défavorablement bon nombre de dirigeants d’entreprises, de secteurs variés. Dès lors, les résultats de notre enquête sont en demi-teinte. On continue notre route avec des indicateurs un peu plus tournés vers l’orange. C’est ainsi que 40 % (-1) des dirigeants contactés entrevoient une hausse de leur CA ou de leurs commandes à court terme. En revanche, 17 % (+1) craignent leur baisse et 43 % (=) prévoient un CA constant, à peu de choses près.
Les autres indicateurs suivent la même évolution, celle d’une détérioration somme toute assez faible de leur moral. Prenons l’exemple de l’évolution du budget « communication et publicité » : 42 % (-2) souhaitent le rehausser, tandis que 17 % (+1) vont au contraire réduire leurs investissements en la matière et 41 % (+1) les maintenir étales. A horizon de trois à six mois, c’est là un vrai renversement de tendance.
Un renversement encore plus net quant à notre troisième indicateur, celui relatif à l'évolution de l'effectif commercial, hors turnover habituel. 22 % (-2) des interviewés indiquent vouloir l'accroître – c'est un mouvement significatif – l’augmenter, et 2 % (+1), vont le réduire. Voilà qui est révélateur d’une grande prudence.
L’horizon reste assez bouché, puisque nombre de sans opinion à nos trois questions récurrentes reste élevé voire s’accroît à respectivement 12 %, 12 % et 12 % au lieu de 12 %, 11 % et 11 % en mars dernier.

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