Observatoire des dirigeants
Une incertitude croissante
Ce qui retient l’attention en premier lieu à la lecture des résultats de notre dernière enquête menée auprès de notre « panel » de dirigeants de PME-PMI, c’est la montée spectaculaire - qui se confirme, de l’incertitude. Nous arrivons ainsi aux chiffres records de 15 %, 14 % et 14 % à nos trois questions récurrentes, au lieu de respectivement 14 %, 12 % et 13 % en septembre dernier. La différence peut paraître faible, mais nous étions déjà haut.
Voyons maintenant plus en détail nos trois indicateurs. Ils confirment cette première impression. Ainsi, relativement à l’évolution prévisible de leur CA ou de leurs prises de commandes pour les trois mois qui viennent, le nombre de dirigeants les prédisant à la hausse revient au faible niveau, historiquement parlant, de 41 % (-1). Beaucoup se réfugient dans l’idée que ce ne sera pas pire (43 %, +1), tandis que les pessimistes, qui craignent de voir leurs affaires péricliter, ou en tout cas baisser, restent stables à 16 %. Au moins un signe encourageant.Qu’en est-il maintenant de notre deuxième indicateur, très caractéristique, celui de la variation intentionnelle du budget « communication et publicité » ? Là encore, le sentiment général peu favorable, ou en tout cas l’absence de visibilité, devrait influer sensiblement. Heureusement, il n’en est rien, ou vraiment à la marge. Le nombre de dirigeants prévoyant de mettre le curseur plus haut descend effectivement un peu (42 %, -1), mais ceux qui vont le restreindre demeurent au faible niveau de 14 % (=), tandis que ceux qui veulent simplement stabiliser leur effort, prennent un petit point à 44 %.
Notre troisième indicateur est à surveiller de près, car il est passé au rouge lors de nos dernières enquêtes. Où en est-on aujourd’hui ? Force est de constater que l’enthousiasme pour l’embauche de commerciaux - pourtant un des nerfs essentiels « de la guerre » n’est pas là. Seuls 17 % (-1) des dirigeants consultés annoncent vouloir l’accroître (hors turnover habituel), et 3 % (-1) le diminuer. Mais 80 %… c’est énorme - vont simplement le stabiliser. La confiance n’est pas vraiment évidente ! On verra après le budget !
Enquête réalisée du 28 octobre au 5 novembre 2024 par l’équipe de Conquérir auprès d’environ
500 dirigeants d’entreprises.
La visibilité apparaît limitée
La dernière livraison de notre étude récurrente auprès de notre « panel » de 500 dirigeants de PME-PMI traduit une montée de l'incertitude, déjà observée en septembre. Les chiffres sans doute les plus significatifs sont ceux relatifs à la hausse du nombre de sans opinion à nos trois questions récurrentes, respectivement 13 %, 12 % et 12 % – des niveaux très élevés, rarement observés en plus de vingt ans.
Pour le reste, cela ne bouge que peu. Ainsi, le nombre de dirigeants consultés prévoyant une hausse du CA ou des prises de commandes à court terme se maintient à 44 %, un seuil qu'on a du mal à franchir, d'autant que le ralentissement de l'inflation dope moins le CA ces derniers temps. Les « baissiers » remontent à 19 % (+1), et cela peut se rapprocher de la progression sensible du nombre de défaillances. 37 % (-1) pronostiquent un simple maintien de leur activité dans les prochains mois.
Du côté des budgets de communication et de publicité, 43 % (-1) souhaitent les relever, d'une manière assez modeste en règle générale, tandis que 40 % (+1) vont les laisser étales, et 17 % (=) les réduire.
Enfin, le statu quo sera plus que jamais privilégié en matière de recrutement, puisque 78 % (+2) maintiendront l’effectif inchangé, hors turnover habituel. 21 % (=) l’augmenteront et 1 % (-2) le réduiront.
Au total, pas d’inquiétude particulière chez la majorité des interviewés, mais pas d’enthousiasme non plus. On s’en douterait, car la conjoncture économique et géopolitique ne s’y prête pas.
Enquête réalisée du 12 au 18 novembre 2023 par l’équipe de Conquérir auprès d’environ 500 dirigeants d’entreprises.
Une rentrée attentiste
Pas d'évolution spectaculaire du sentiment des dirigeants d'entreprises de « notre panel » depuis juillet dernier. Les Jeux olympiques et l’été semblent avoir peu influé sur leur moral et leurs intentions d'investissement. Pour résumer, les plus pessimistes sont moins nombreux et les optimistes aussi. Le statu quo semble l’emporter, dans un contexte économique de croissance très modéré où cependant la baisse des taux permettra d’améliorer la situation, particulièrement dans l’immobilier.
Quoi qu’il en soit, le nombre de dirigeants d’entreprises interviewés pronostiquant une hausse de leur CA ou de leurs prises de commandes à court terme se rétracte encore (42 %, -1), atteignant ainsi un niveau bas qui n’avait pas été touché depuis longtemps. Mais parallèlement, les baissiers (16 %, -1) sont également à un étiage bas sur le long terme. En réalité, ce sont les dirigeants qui prévoient un simple maintien de leurs activités qui gagnent du terrain (42 %, +2 et +5 depuis le début 2024). Ce qui confirme que la croissance devrait être faible ces prochains mois.
Comment cela se répercute-t-il sur nos deux autres indicateurs qui révèlent le dynamisme commercial ? Eh bien, malgré ce contexte relativement morose, les dirigeants interrogés comptent pour 43 % d’entre eux (=) augmenter leurs efforts promotionnels et publicitaires à court terme, alors que seuls 14 % d’entre eux (-1) vont les réduire. Notez que c’est un niveau à cet égard extrêmement bas. 43 % (+1) ne bougeront pas le curseur.
Qu’en est-il maintenant du clignotant du recrutement de personnels commerciaux – en excès – ? Là, il était passé à l’orange en juillet et passe à l’orange foncé, avec tout de même 4 % (-1) qui pensent réduire leurs équipes hors turnover habituel. 18 % (=) vont au contraire le renforcer et 78 % (+1) le maintiendront étal.
Notons enfin que le nombre de sans opinion à nos trois questions récurrentes recule un peu, quoique demeurant à des niveaux élevés (14 %, 12 % et 13 % contre respectivement 15 %, 13 % et 14 % en juillet).
Enquête réalisée du 4 juillet au 9 juillet 2024 par l’équipe de Conquérir auprès d’environ 500 dirigeants d’entreprises.
Un sentiment favorable où plane l’incertitude
La croissance du PIB au deuxième trimestre a été plus élevée qu’attendue. Cette embellie – liée principalement à la livraison d’un paquebot, se poursuivra-t-elle ? Difficile à dire. Tout dépend des secteurs aussi. En tout cas, notre enquête récurrente auprès de notre « panel » de dirigeants de PME donne des résultats plutôt encourageants. Ainsi, 44 % (+1) des interrogés prévoient une hausse de leur CA ou de leurs prises de commande à court terme (horizon de trois mois), au détriment de ceux (38 %, -1), qui ne voient pas les choses bouger, et alors que 18 % (=) sont plus pessimistes et envisagent une décroissance de leurs affaires. Ce qui est intéressant, c’est que l’on parvient à un niveau historiquement élevé d’optimistes.
Qu’en est-il de nos deux autres indicateurs ? Vont-ils dans le même sens ? Eh bien oui, quoique parcimonieusement. Nos répondants sont ainsi 44 % (+1) à indiquer qu’ils vont pousser leurs investissements en communication et en publicité. Ceux, très prudents, qui veulent simplement les maintenir à l’identique, reculent à 39 % (-1). Quant à ceux qui vont les réduire, ils demeurent au relativement faible niveau de 17 % (=).
Cette adrénaline favorable se retrouve également à la lecture des résultats de notre troisième indicateur, celui de l’effectif commercial. Va-t-on le maintenir à l’identique, toutes choses égales par ailleurs, le réduire ou au contraire l’augmenter, ce qui est un gage de confiance en l’avenir ? Là encore, l’indicateur est au vert. 21 % (+1) des dirigeants annoncent qu’ils accroîtront cet effectif à court terme, contre seulement 3 % (=) qui l’amoindrir. Le maintien iso du nombre de collaborateurs commerciaux est privilégié, comme toujours, par une large majorité des répondants (76 %, -1).
Au total, une bouffée d’air frais en cet automne. Seul bémol, le nombre de sans-opinion à nos trois questions remonte un peu, à respectivement 12 %, 11 % et 11 %, au lieu de 11 %, 10 % et 10 %. Un soupçon d’incertitude demeure donc.
Enquête réalisée du 28 août au 5 septembre 2023 par l’équipe de Conquérir auprès d’environ 500 dirigeants d’entreprises.
Un léger regain d’optimisme
Notre enquête de début mai semble indiquer un léger regain d’optimisme chez les dirigeants de PME-PMI qui participent à notre panel. Certes, notre étude de mars donnait des chiffres loin d’être catastrophiques, mais ceux de mai sont encore un peu meilleurs. Ce n’est quand même pas l’euphorie pour autant, puisque, par exemple, le nombre de répondants à la question touchant leurs prévisions d’évolution du CA ou des prises de commande à court terme demeure stable, à un niveau assez élevé cependant (45 %), tandis que ceux qui les voient simplement se stabiliser sont en légère hausse (38 %, +1), au détriment des baissiers (17 %, -1). Qu’en est-il du très important indicateur d’évolution du budget « communication et publicité » ? Là aussi, on sent un certain optimisme sous-jacent. En effet, 45 % (+1) des interviewés annoncent vouloir accroître leurs enveloppes, alors que seuls 15 % (-1) vont les réduire. Un étiage très bas. 40 % vont se contenter de maintenir leur effort à l’identique. Notre dernier indicateur, celui de la variation de l’effectif commercial, vire également de l’orange au vert pâle. 22 % (+1), des dirigeants consultés affirment vouloir l’augmenter, contre seulement 2 % (=) le restreindre. 78 % (-1) n’ont pas l’intention de faire bouger le curseur.
Notons enfin que le nombre de « sans opinion» à nos trois questions récurrentes régresse assez sensiblement, respectivement à 12 % (-1), 11 % (-2) et 11 % (-2). Le signe qu’on sort du tunnel, en tout cas du brouillard ?
Enquête réalisée du 29 avril au 5 mai 2024 par l’équipe de Conquérir auprès d’environ 500 dirigeants d’entreprises.
Un air de printemps
Seul un de nos trois indicateurs récurrents issus de notre enquête réalisée en amont auprès de notre panel d’environ 500 dirigeants de PME est à l’orange. Il s’agit de celui relatif aux intentions de modification, hors turn over habituel, de leur effectif commercial. Le nombre de dirigeants qui veulent le faire croître recule à 20 % (-2), alors que ceux qui envisagent, au contraire, de le réduire, remonte à 3 % (+1). La plupart des responsables consultés (77 %, +1) vont se contenter du statu quo.
En revanche, nos deux autres indicateurs pointent au vert. La tendance favorable se poursuit. Le conflit social lié à la réforme des retraites semble avoir eu en réalité peu de prise sur le moral des patrons.
Ainsi, 43 % (+1) des interviewés pronostiquent-ils une hausse de leur CA ou de leurs prises de commandes à court terme, au détriment de ceux qui imaginent une stabilisation (39 %, -1). Le nombre de ceux qui, au contraire, prévoient une baisse, demeure stable (18 %), un niveau relativement élevé.
Enfin, quant au budget promotionnel et publicitaire, le nombre de dirigeants qui souhaitent l’augmenter à court terme continue sa progression (43 %, +1), alors que ceux qui pensent réduire la pression en la matière passent à 17 % (-1), (40 %, =) se contenteront de répéter les mêmes montants d’investissement en communication et en publicité à court terme.
Notons que — seul signe peut-être d’une inquiétude sousjacente liée aux incertitudes politiques, le nombre de sans opinion à nos trois questions remonte de nouveau après plusieurs rounds successifs à respectivement 11 %, 10 % et 10 % (au lieu de 10 %, 9 % et 9 %).
Enquête réalisée du 17 avril au 28 avril 2023 par l’équipe de Conquérir auprès d’environ 500 dirigeants d’entreprises.
Sourire à court terme, moue dubitative pour la suite
Le bilan de notre dernière enquête récurrente auprès de notre « panel » de 500 dirigeants de PME à propos de la vision de leurs affaires à court terme s’avère cette fois-ci contrasté, et à vrai dire sans évolution marquée depuis novembre dernier. Cela étant, alors qu’on parle d’une croissance atone en 2024, le nombre de dirigeants consultés pronostiquant une hausse de leur CA ou de leurs commandes à court terme monte d’un point, à 45 %. C’est peu, mais on était déjà à un niveau assez élevé. En outre, cela se fait au détriment des plus pessimistes qui, eux, entrevoient au contraire un recul de leur activité (18 %, -1). 37 % (=) estiment que les lignes ne vont pas bouger. Voilà déjà un clignotant au vert. Le deuxième qui s’allume à cette couleur est celui relatif à l’évolution du budget communication et publicité. C’est un témoin intéressant de l’optimisme ou du pessimisme ambiant. En l’occurrence, il est bien au vert puisque 44 % (+1) des dirigeants consultés prévoient ces investissements à la hausse, alors que 16 % (-1) seulement veulent les réduire et que 40 % (=) se contenteront de maintenir la pression à l’identique.
En revanche, notre troisième clignotant, celui relatif aux velléités d’accroissement de l’effectif commercial, vire à l’orange foncé. 19 % (-2) des interviewés souhaitent le faire, hors turn-over habituel et 2 % (+1) le diminuer. L’immense majorité (79 %, +1) ne le fera bouger ni dans un sens, ni dans l’autre.
Pourquoi cette contradiction entre les deux premiers indicateurs et le troisième ? Peut-être parce qu’embaucher un salarié est plus impliquant à moyen et long terme. Ce qui voudrait dire, qu’au-delà de quelques miles, l’horizon apparaît bouché. Du reste, le nombre de sans-opinion à nos trois questions habituelles se situe à des niveaux toujours historiquement très élevés (13 % à chaque fois). Cela est le signe de perspectives incertaines.
Enquête réalisée du 19 février au 2 mars 2024 par l’équipe de Conquérir auprès d’environ 500 dirigeants d’entreprises.
La tempête est passée?
L’hiver est fini et le moral des dirigeants d’entreprises de notre « panel » retrouve des couleurs quasi-printanières. La peur de l’inflation, les pénuries d’électricité celle, d’une extension de la guerre en Ukraine, semblent un peu passer au second plan. Quant à la réforme des retraites, beaucoup pensent que c’est un mauvais moment à subir.
Dès lors, nos trois indicateurs sont au vert. Ce n’est pas encore l’euphorie - loin de là - mais le nombre de répondants pronostiquant une hausse de leur CA ou de leurs commandes à court terme reprend deux points à 42 %. Alors que 18 %(=) craignent en revanche son recul, 40 % (-2) envisagent un simple maintien de leur activité dans les trois prochains mois. Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que notre indicateur suivant, celui relatif au budget communication et publicité, passe au vert. 42 % (+2) des dirigeants consultés annoncent vouloir l’augmenter, au détriment de ceux (40 %,-2) qui le maintiendront étal par prudence. Enfin - c’est comme pour le CA - le nombre de ceux qui vont réduire la voilure dans ce domaine reste au même niveau qu’en fin d’automne (18 %, =).
Enfin, notre troisième indicateur montre également des signes de raffermissement. Dans le contexte d’un marché de l’emploi tendu, 22 % (+1) des dirigeants indiquent désirer accroître leur effectif commercial, contre seulement 2 % (=) qui le réduiront. 76 % (-1) se contenteront d’un statu quo hors turn over habituel, et qui, du reste s’accentue. Quant au nombre de « sans opinion » (respectivement 10 %, 9 % et 9 % pour trois questions récurrentes), il se replie d’un point pour ces trois postes. C’est sans doute le signe qu’on sort du brouillard.
Enquête réalisée du 20 au 28 février 2023 par l'équipe de Conquérir auprès d'environ 500 dirigeants d'entreprises.
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