International
Inde : forte progression des implantations françaises
L’Inde semble moins faire rêver, en tous cas parler d’elle, récemment. Alors qu’on la voyait il y a encore quelques années supplanter la Chine comme relais de croissance, un certain silence semble s’être abattu à ce propos. Alors qu’en est-il réellement ?
Le premier point à rappeler, c’est l’importance du pays, de par sa taille et son nombre d’habitants : plus de 3 millions de km2 et 1,25 milliard d’habitants, avec une moyenne d’âge de 25 ans seulement.
Les besoins de consommation sont donc a priori gigantesques et le dynamisme potentiel, fréquemment lié à la jeunesse, particulièrement élevé. Du reste, la croissance est là, fréquemment à plus de 7%, comme sur l’exercice 2015-2016 (+7,5%).
Parallèlement, comme le relève Coface, certains fondamentaux, à l’instar de l’épargne et de l’investissement sont solides, tandis que « le secteur privé est performant en matière de services ».
Ces services représentent plus de la moitié du PIB. On aurait tendance à penser que l’Inde est passée directement d’un primaire dominant à un tertiaire majoritaire. C’est vrai, mais l’industrie pointe désormais le bout de son nez (plus de 29% du PIB) à la faveur de sa modernisation, alors qu’elle était jusqu’à présent souvent obsolète. L’agriculture emploie plus de la moitié des actifs, et le monde rural abrite les trois quarts des Indiens. La classe moyenne est plus nombreuse qu’auparavant, mais ne dépasse cependant pas 10% de la population totale. Parmi les atouts de l’Inde, Coface relève encore une dette extérieure « modérée » et des réserves de change « confortables ». En revanche, tous les observateurs pointent du doigt le manque flagrant d’infrastructures, les lourdeurs bureaucratiques et bien sûr une cohésion interne parfois chancelante, comme au Cachemire.
De plus, certaines réformes comme l’harmonisation de la TVA, ou l’assouplissement des règles relatives à l’acquisition des terres, demeurent bloquées par la Chambre Haute, contrôlée par le parti du Congrès (opposition). La consommation des ménages est le principal moteur de la croissance, dopée en particulier par la hausse des salaires des fonctionnaires fédéraux, tandis que la politique, accommodante, – là encore – de la Banque centrale, est censée favoriser les initiatives privées, tandis qu’un programme de développement des infrastructures est envisagé. Des finances relativement fragiles pourraient freiner ce mouvement, même si la baisse des cours des matières premières en 2015 a soulagé le pays de Gandhi.
Notons que les IDE sont en progression, à raison inverse des contraintes imposées aux investisseurs étrangers, lesquelles se retrouvent à la baisse.
Coface avertit cependant sur la détérioration de la qualité des actifs des banques publiques, qui gèrent les trois quarts de ceux du marché, alors que l’endettement des entreprises monte.
En 2015, les PIB indien et français étaient quasiment à parité (respectivement 2090 millions de dollars US et 2181). Rapporté au nombre d’habitants, ce n’est plus la même histoire, puisque le PIB indien ressort à 1617 USD, contre 37 728 USD pour le français.
Dans ces conditions, il y a encore beaucoup de pauvreté en Inde, et on ne peut s’étonner de ce que l’IDH figure au 131e rang mondial. « Le niveau de développement de certains Etats indiens est comparable à ceux de […] pays pauvres d’Afrique sub-saharienne », avance même Business France. A l’autre extrémité, l’Inde affiche un nombre élevé de milliardaires en dollars (1711), ce qui la classe de ce point de vue au troisième rang mondial ! Les inégalités sont donc criantes. Point de satisfaction relative pour les Indiens, une dette publique contenue à 64% du PIB (plus de 96% chez nous !).
Un commerce extérieur franco-indien faible, des implantations tricolores significatives
Le commerce extérieur indien est relativement faible, eu égard à la taille du pays. Il est traditionnellement déficitaire, en raison principalement de sa dépendance énergétique et vis à vis de certaines matières premières, comme l’or, que le pays travaille pour sa bijouterie.
Si l’Union européenne est le premier partenaire commercial de l’Inde, alors qu’un accord de libre-échange est en négociation depuis… 2007, c’est l’Allemagne qui est la plus active en la matière (cinquième fournisseur), loin devant le Royaume-Uni (pourtant puissance coloniale jusqu’en 1947) et la France qui arrive en 25e position – 0,73% des importations indiennes en 2015-2016 –, (Ndlr : exercice prenant fin au 31 mars). Nous comptons surtout sur nos ventes d’avions là-bas… Du coup, en règle générale, nos échanges bilatéraux font ressortir un solde défavorable.
En revanche, nos implantations vont bon train puisque Business France relève plus de 1000 filiales françaises activées par quelque 400 maisons-mères. Nous employons ainsi la bagatelle de 300 000 salariés, en majorité des emplois qualifiés. Ces filiales développent principalement des activités dans les secteurs de pointe, dans le but de vendre leurs productions localement ou ailleurs dans le monde. Ce qui réduit évidemment nos ventes directes depuis la France.
Notons que les Etats-Unis sont les premiers exportateurs en Inde, avec 36, 9 milliards de USD, devant les Emirats Arabes Unis.
Un ensemble très disparate
L’Inde est un Etat fédéral, dont la culture et la langue ne sont pas uniformes. Si l’hindi est la langue officielle de l’Union, on recense 22 langues officielles dans la Constitution. Il semble cependant que l’anglais s’impose de plus en plus comme langue véhiculaire, surtout en ville.
Parmi ses conseils pratiques, Business France souligne que les autorités douanières exigent une obligation de déclaration de toute arrivée de devises d’un montant supérieur à 5000 USD, la monnaie officielle étant la roupie. Sur le plan des contacts, Business France énumère un certain nombre de précautions à prendre dans son attitude. En résumé, pas d’exubérance en général, particulièrement vis à vis des dames ! Quant aux rendez-vous d’affaires, il conviendrait d’être à l’heure, mais la réciproque n’est pas forcément vraie !
Une start-up des biotechnologies en Inde
L’Inde est un marché difficile à pénétrer. Pourtant, c’est là qu’une start-up française du monde des biotechnologies a réussi une percée. Il s’agit de Algentech.
Algentech, fondée en 2009 par Isabelle Malcuit et Alexander Sorokin, son actuel PDG, exerce ses activités dans le développement de technologies d’amélioration génétique des espèces végétales d’intérêt agronomique. Isabelle Malcuit explicite le propos : déterminer les caractères propres à la variété d’une espèce qui favorisent la résistance à une maladie, au stress (comme celui provoqué par une sécheresse), pouvant contribuer à augmenter les rendements… et les transférer ensuite à d’autres. Le gène identifié peut également être transmis à une espèce différente. Dans tous les cas, il s’agit, insiste Isabelle Malcuit, de gènes « présents naturellement dans les plantes ».
Une fois le code ADN de la variété concernée modifiée, on aura affaire à un OGM, organisme génétiquement modifié donc, mais pas transgénique (un organisme transgénique a reçu des caractères extérieurs, comme ceux provenant d’une bactérie par exemple ou d'une autre variété végétale). Il semble que les instances mondiales du secteur ont en projet de faire en sorte de bien distinguer les deux, car les OGM ont mauvaise presse en Europe.
Le salut vient du grand international
Du coup, Algentech peine à commercialiser ses licences ou ses services en France et sur le continent, mis à part pour de la recherche expérimentale pure.
Il faut donc aller à l’étranger lointain chercher des marchés. Algentech commercialise des licences d’exploitation, propose un transfert de savoir-faire, voire des prestations de services (accompagnement…) à des semenciers. Tout cela après un travail de recherche à façon en fonction de la question posée par le client (par exemple résistance à la sécheresse). « Un marché de 20 milliards de dollars US », s’exclame Isabelle Malcuit. Oui, mais chasse gardée de concurrents américains pour le moment. Algentech a donc tenté sa chance en Malaisie, avant de participer à un colloque d’affaires franco-indien organisé par l’ambassade de France à New Delhi à l’automne 2014, se souvient cette dirigeante, docteur en génétique et en amélioration des plantes.
Business France avait bien fait les choses, puisque ses conseillers présentaient ce jour-là à sa start-up française huit structures indiennes susceptibles d’être intéressées par sa technologie. A partir de là, tout est allé très vite, puisque « deux contrats ont été signés en seulement six mois ».
Depuis, Algentech progresse en Inde. L’accompagnement par Business France a été clairement décisif, car « le marché indien est assez fermé». De plus, « l’administration est lourde ». Les relations avec les entreprises indiennes « se passent bien » toujours selon Isabelle Malcuit, « les difficultés provenant plutôt des instituts publics », à cause précisément de la bureaucratie. En revanche, même si elle observe qu’il est important de « respecter la hiérarchie », elle n’a pas relevé de difficultés d’ordre interculturel. « Peut-être sont-elles plus prégnantes au nord de l’Inde », ajoute-t-elle.
Afin de prospérer davantage encore sur place, la start-up vient d’engager un Indien qui suivra les contrats dans le pays. Le siège d’Algentech se situe dans la génopole d’Evry et ses laboratoires à l’Inra de Versailles, qui dispose des installations adéquates.
Webdyn à la conquête de l’Inde
Webdyn s'est elle aussi lancée dans « l'aventure indienne » depuis un peu plus d'un an. Installée à Saint-Germain-en-Laye, et créée en l’an 2000, Webdyn fabrique des concentrateurs d'informations… Concrètement, il s’agit, pour résumer, de boîtiers « embarquant » dans les milieux industriels « trois grands blocs fonctionnels ».
Récupération des données de terrain (paramètres d’équipements, température, hygrométrie…).
Classement et filtrage des données.
Connexion avec le système d’information du client.
Cette PME, qui emploie 25 personnes, a des clients dans tout l’univers industriel (EDF, industrie automobile, SNCF…). La fourniture de concentrateurs s’inscrit dans le grand marché de la communication « machine to machine ».
Parmi tous les concentrateurs élaborés par Webdyn, figure le produit WebdynSun qui récupère les données des centrales photovoltaïques afin de les envoyer, là encore, vers le système d’information du producteur.
Hervé Bibollet, directeur général, savait qu’en Inde, le développement de petites centrales photovoltaïques sur les toitures des bâtiments était une nécessité pour faire parvenir l’électricité dans les zones les plus reculées, car les petites unités constituent son cœur de métier sur ce produit. Il a donc participé il y a deux ans environ à un voyage de prospection sur place, organisé par la CCI d’Ile-de-France, en coopération avec la Chambre de commerce indo-française ainsi que par Business France. « J’ai pu ainsi rencontrer quinze prospects potentiels sur notre produit », se souvient Hervé Bibollet. Il a alors confirmation de « l’énorme potentiel d’un marché des centrales photovoltaïques qui explose ». En revanche, il apprend les « deux conditions » pour travailler efficacement en Inde : s’implanter localement et travailler avec les Indiens.
Dans un premier temps, l'équipe comptait deux personnes, un ingénieur support et un ingénieur d'affaires indien. Aujourd'hui, un an après l'ouverture de leur bureau à New Delhi, l'équipe s'est agrandie avec un ingénieur support supplémentaire. Percevant également la réalité de la complexité administrative indienne « qui n’est pas un vain mot», Hervé Bibollet met en place une structure « ultra-agile » : hébergement dans les locaux de la Chambre de commerce indo-française, ingénieur d’affaires en portage salarial, prestataire de services pour gérer logistique, facturation, formalités douanières…Et le résultat est là, se réjouit-il : plus de 300 boîtiers déjà vendus en un an, avec de belles perspectives. « On nous avait prévenu contre deux risques : des négociations interminables et le risque de copiage », se remémore-t-il. « J’ai suivi une formation à la culture indienne pour me préparer à ce contexte particulier », poursuit-il. Après expérience, Hervé Bibollet estime que les négociations ne sont pas plus difficiles qu’ailleurs, simplement calées sur un mode différent. Quant aux prix, les tarifs pratiqués par sa firme passent le cap actuellement, dans un environnement concurrentiel d’intensité modérée, occupé principalement par des Allemands qui pâtissent de l’absence d’implantation, donc de support sur place, et de locaux dont les produits sont moins performants. Tout n’est pas encore joué cependant, puisque Hervé Bibollet vise maintenant la rentabilité sur place à échéance d’un an. Après, il pourra passer à la phase 2, qui consistera en l’exportation d’autres produits de sa gamme destinés au marché de l'efficacité énergétique. Webdyn envisage également de fabriquer prochainement certains de ses produits directement en Inde.
Vincent Gardy
Jean-Pierre Cantegrit : l'expatriation peut-être avantageuse ou défavorable selon les cas
Comme chaque année à pareille époque, nous faisons le point sur l'expatriation française ainsi que sur la CFE (Caisse des Français de l'Etranger) qu'il préside avec Jean-Pierre Cantegrit, sénateur représentant les Française à l'étranger.
Chili : une offensive de charme envers la France
La présidente du Chili, Michelle Bachelet, est venue début juin à Paris, pour marquer l’intérêt qu’elle éprouve pour le développement de ses relations avec notre pays, particulièrement en matière économique. Elle souhaite en particulier promouvoir les IDE françaises. Interrogé par nos soins, Vicente Mira, directeur de Invest Chile, agence opérationnelle depuis juin 2015, explique que cinq secteurs prioritaires ont été définis dans le cadre d’une stratégie à moyen et long terme.
Ce sont les services au secteur minier, évidemment fondamental dans le pays andin, le tourisme « soutenable », l’énergie et les infrastructures, les services exportables et enfin l’industrie alimentaire.
Désireux d’attirer les entreprises françaises, en particulier les PME-PMI de ce dernier secteur, une tournée des équipes d’Invest Chile (entre autres organismes) est prévue en octobre à l’occasion du SIAL.
Vicente Mira valorise l’idée de produire au Chili dans ce domaine pour ensuite exporter dans un grand nombre de pays, avec des tarifs douaniers préférentiels, aux Amériques en particulier. Tout en bénéficiant de productions contra-cycliques, puisque le pays de Valparaiso se trouve dans l’hémisphère sud, et également d’une « excellente situation phyto-sanitaire ».
L’économie la plus développée d’Amérique du Sud était jusqu’à présent peu encline à offrir des avantages tels que des détaxes, des primes à l’investissement… Cependant, depuis 2014, la situation a évolué, avec l’apparition de concours à des études, de pré-installation, voire d’installation de la part de l’agence de développement. Des aides sonnantes et trébuchantes sont mêmes possibles si toutefois l’investissement concerne la haute technologie ou l’emploi de postes hautement qualifiés.
30 milliards de plus à l'export en 2015 ?
Plus de 800 PME et PMI ont été interrogées par les délégations régionales d'Euler Hermes (leader de l'assurance-crédit) en France . Il s'agissait de connaître leurs stratégies de développement et de fonctionnement à l'international pour 2015 : 83% d'entre elles envisagent d'augmenter leur chiffre d'affaires à l'export en 2015, sans pour autant investir davantage. Détails.
Chine : un grand pays qui se cherche
Après la formidable expansion liée à la politique menée par le petit timonier, Deng Xiaoping, à partir des années 1980, la Chine semble se chercher aujourd’hui un nouveau souffle, au sens propre comme au figuré d’ailleurs, tant la problématique de la pollution y est prégnante. Nous avons souhaité dans ce numéro faire un point sur l’évolution du pays de la grande muraille, à l’aune bien sûr des opportunités, mais aussi des difficultés que peuvent présenter les initiatives que vous, patrons de PME-PMI ou d’ETI, pourrez prendre là-bas.
Le premier constat est clair : certes, la croissance est moins robuste en pourcentage qu’auparavant (un peu plus de 6,5% au lieu de 10% pendant longtemps) mais l’on part évidemment de plus haut, et la Chine détient la deuxième place du concert des nations en termes de PIB. Le PIB par habitant est cependant beaucoup moins élevé qu’en France (8220 USD contre 38 458 USD chez nous). Elle demeure le pays le plus peuplé au monde, avec près de 1,4 milliard d’habitants vivant dans un peu moins de 10 millions de km2. La politique de l’enfant unique, abandonnée en 2015, a pourtant freiné la progression et provoqué un vieillissement de la population qui commence à poser des problèmes.
Quoi qu’il en soit, l’atterrissage, en principe en douceur, de l’économie chinoise devrait se poursuivre en 2016, malgré les mesures de relance budgétaire, car, relève l’assureur Coface, les entreprises sont très endettées et dès lors l’assouplissement monétaire s’avère inefficace. Quant à l’augmentation du revenu disponible, elle devrait ralentir et freiner la progression de la demande intérieure que souhaitent promouvoir les autorités dans un contexte de moindre consommation. Malgré une explosion des ventes en ligne, le commerce de détail est en effet moins vigoureux, selon le FMI.
Les performances à l’export sont également moins spectaculaires que précédemment. C’est lié à la relative faiblesse de la demande internationale, mais aussi à une compétitivité mise à mal par la hausse des salaires qui rend certains pays d’Asie du Sud Est plus attractifs de ce point de vue. Un autre point d’inquiétude soulevé par Coface est relatif à l’endettement élevé des entreprises, particulièrement des PME-PMI, lesquelles auraient de plus en plus souvent recours au « shadow banking » qui finance des projets à des taux prohibitifs. De même, la Bourse a franchement reculé ces derniers mois et le marché obligataire a connu des défauts « en nombre croissant » sans pourtant que les investisseurs cèdent la panique. D’ailleurs, les services financiers poursuivent leur développement. Le marché de l’immobilier est quelque peu déprimé même si les prix sont repartis à la hausse dans les grandes villes. Un « choc de grande ampleur » est cependant probable, selon les experts de Coface.
L’assureur, dans son dernier rapport sur l’Empire du Milieu, insiste cependant sur « un accès difficile […] aux bilans d’entreprises, et sur une protection en ligne insuffisante des créanciers.
Commerce extérieur : une part croissante de la France
On l’a vu plus haut, les exportations chinoises ont quelque peu rebondi au premier trimestre. L’an dernier, elles avaient cependant reculé sensiblement à 2277,1 millions de dollars (-2,8%) tandis que les importations connaissaient une baisse beaucoup plus marquée, en partie liée à la chute des prix du pétrole (-14,3% à 1682 millions de dollars). On voit que l’excédent chinois reste considérable.
Dans ce contexte, le commerce extérieur bilatéral franco-chinois a progressé d’environ 10% en 2015. Si nos exportations progressent, avec 16,4 milliards d’euros (cumul sur les onze premiers mois de 2015), notre déficit demeure considérable, à 26,1 milliards d’euros.
La Chine s’avérait néanmoins notre 7e plus gros client (4,33% de nos exportations) et notre deuxième fournisseur (9,39% de leurs importations). Loin derrière les plus grands fournisseurs de l’Empire du Milieu (la Corée du Sud, Taïwan, les USA, le Japon, l’Allemagne, l’Australie voire le Brésil), nous tirons cependant notre épingle du jeu dans l’aéronautique, les équipements numériques, l’électronique et l’informatique, les produits alimentaires, et bien sûr les parfums et cosmétiques. A propos de vins, notre part se maintient à 43,8% en 2015, malgré la concurrence chilienne et australienne. Notre part est encore plus importante dans les spiritueux (76% en 2014).
Face à une clientèle chinoise davantage férue de produits réputés plus sains et plus occidentaux, nos produits épiciers et laitiers trouvent davantage preneur. La tendance est la même dans le domaine de la santé, en raison du vieillissement de la population, mais aussi d’une plus grande propension à de meilleurs soins. Business France relève ainsi que le marché des dispositifs médicaux va bientôt accéder au premier rang mondial. Nous sommes n°1 en matière de cosmétiques.
Une population nombreuse augure d’un marché automobile puissant. C’est le cas. Et nous tirons notre épingle du jeu, avec Renault ou encore DS. 23,5 millions de véhicules ont été vendus en 2014.
Dans le domaine énergétique, nos offres en matière d’énergie propre, souvent performantes, peuvent trouver leur place, explique Business France, alors que la pollution dont souffrent les villes chinoises retient l’attention des autorités. Le plan quinquennal en cours prévoit l’accroissement de la part du nucléaire, mais aussi celle des énergies renouvelables.
Si l’on observe un léger ralentissement des PME entrant en Chine (128,5 milliards d’USD pour 2014, soit +3,7% en glissement annuel d’après la Banque mondiale), le pays-phare de l’Asie de l’Est reste la première destination mondiale des PME, loin devant les Etats-Unis (92,4 milliards d’USD pour ces derniers en 2014).
Quant à nous, nous serions, d’après le ministère du Commerce intérieur de Pékin, le 8e plus gros investisseur étranger et surtout le deuxième européen pour les huit premiers mois de 2015.
Toujours d’après les autorités chinoises, plus de 1500 entreprises tricolores étaient présentes là-bas en 2014, ce qui correspond à environ 2500 implantations. Elles sont principalement concentrées à Shanghaï (36%), à Pékin (20%) ou encore dans le secteur de Canton (15%). Nos entrepreneurs s’implantent désormais aussi dans les zones moins répertoriés précédemment, du centre et de l’ouest.
Quelques conseils élémentaires
Business France nous rappelle un certain nombre de conseils élémentaires. Le « global english » est insuffisant en Chine, en tout cas en règle générale. « Le mandarin reste la langue des affaires » soulignent ses experts. Dès lors, il convient de faire appel à « un interprète de bon niveau » pour les rendez-vous d’affaires.
Les recherches sur la Chine sont essentiellement accessibles sur place à travers les seuls sites de recherche chinois. En ce qui concerne les importations, elles sont soumises à trois catégories de droits et de taxes. Les droits de douane à proprement parler, la TVA et une taxe sur la consommation. Business France met également en garde sur les normes en matière d’emballage ou d’étiquetage, ces normes pouvant parfois s’imposer, même pour des exportations temporaires, en vue d’expositions par exemple.
En revanche, les experts de Business France se veulent rassurants en matière de protection intellectuelle, la législation en vigueur leur paraissant raisonnablement protectrice à cet égard. Mais, évidemment, la réglementation est complexe et il convient de s’entourer de bons spécialistes en la matière.
Transport aérien : l’abondance
Tous les principaux acteurs aériens, et même de nombreux plus petits, se sont intéressés au trafic vers la Chine, en progression exponentielle ces dernières années. Air France revendique le fait d’y avoir été présente bien avant les autres, dès 1966, ce dans la foulée de la politique gaulliste et du rapprochement de notre pays avec la Chine populaire. Cette longue histoire a sans doute contribué au fait qu’Air France KLM est leader européen sur les liaisons entre l’Europe et l’Empire du Milieu, en nombre de passagers transportés. Les deux compagnies desservent neuf destinations en propre depuis leurs hubs respectifs de Paris CDG et Amsterdam-Schipol : Pékin, Chengdu, Canton, Hangzhou, Hong Kong, Shanghaï, Taïpei, Wuhan et Xiamen. Ce qui représente jusqu’à 89 vols par semaine dans cette configuration.
En termes de confort du passager, Air France propose son nouveau produit long-courrier Best sur l’ensemble des destinations opérées en propre (Pékin, Canton, Hong Kong, Shanghaï et Wuhan/Canton). L’A380 dessert Shanghaï et Hong Kong (certains jours de la semaine). De nombreuses autres villes chinoises sont reliées grâce à des partenariats avec des compagnies chinoises.
Implantation à l’international : un atout considérable pour les PME et les ETI
On entend souvent dire, que seuls les grand groupes français sont internationalisés. A l’occasion d’une réunion où les Banques Populaires et Pramex Internal présentaient leur guide du savoir S’implanter à l’international, Charlie Joyez, doctorant, s’inscrivit en faux contre ce poncif.
Irlande : un porte-avion américain en Europe ?
L’Irlande (l’Eire) n’est évidemment pas un des poids lourds de l’Union européenne. Il nous a paru cependant intéressant d’apporter un éclairage sur ce pays pour principalement trois raisons. D’abord parce qu’on en parle peu. Ensuite parce que ce « dragon » de l’UE avait perdu de sa superbe au moment de la crise systémique de la fin de la décennie 2000, avant de se redresser ensuite. Cela mérite l’attention. Enfin, du fait que l’Irlande est considérée comme le porte-avions des grandes sociétés high-tech américaines en Europe.
Nous nous sommes entretenus avec la directrice de Business France à Dublin, Gisèle Hivert-Messeca, à propos des opportunités ouvertes à nos PME-PMI en matière d’implantation ou d’exportation de produits sur place. Nous mettons aussi l’accent sur deux entreprises satisfaites de leurs opérations en Irlande.
L’Irlande a tangué dangereusement à la fin des années 2000. Après une période faste où ce pays historiquement pauvre (pauvreté qui donna lieu au début du XXe siècle à un exode à maints égards tragique) avait connu une croissance digne de l’Asie, l’Eire chuta lourdement.
En 2015, la croissance attendue est de 5,6%, après 5,2% en 2014, ce qui en fait un des meilleurs élèves de l’Union européenne avec la Pologne ou l’Espagne, toutes proportions gardées de taille évidemment. Dès décembre 2013, l’Irlande avait annoncé sa sortie du programme d’aide UE-FMI. Quant au déficit, il devrait être contenu au-dessous du fameux seuil de 3% exigé en principe pour les pays de la zone Euro. Il est vrai que l’Irlande a mis en place une fiscalité très attractive pour les investisseurs, ce qui attire en particulier les capitaux américains. La dette publique, mais aussi celle des ménages, n’en demeurent pas moins élevées.
2014 : un commerce bilatéral en baisse
Le commerce bilatéral franco-irlandais s’est avéré en repli en 2014, tant du côté des importations (-9%), essentiellement en raison de la chute des achats français de produits pharmaceutiques (-23%) et chimiques (-4,3%) que de nos importations.
Dans le même temps en effet, les importations françaises reculent de 6% seulement, ce qui aboutit à diminuer sensiblement notre déficit – structurel – dans nos échanges avec ce pays de l’extrême ouest européen (-11%).
Cependant, nos ventes se sont donc orientées en baisse. Les produits agricoles (-30,4%), les produits pharmaceutiques (-22,8%) ou encore les matériels de transport (-16,1%) sont très impactés. Notons que les produits pharmaceutiques et chimiques composent une part très importante de nos échanges bilatéraux, dans la proportion ¾ d’achats, ¼ de ventes.
Nous sommes le sixième fournisseur de l’Irlande (4,7% de part de marché), sixième client loin derrière le Royaume Uni (32%), les Etats-Unis (11%) mais aussi l’Allemagne (8%), la Chine (6%) et même les Pays-Bas (5%). Peut mieux faire donc ! D’autant que notre déficit, s’il s’est réduit l’an dernier, atteignait encore la bagatelle de 3,72 milliards d’euros.
Gisèle Hivert-Messeca tempère cependant quelque peu l’importance de ce déficit. Certaines de nos exportations passent en effet par le port de Rotterdam, ou par l’intermédiaire de distributeurs britanniques.
Les Français bien accueillis
Alors, qu’est-ce qui pousse nos compatriotes à collaborer avec l’Irlande ou à s’y implanter ? Tout d’abord peut-être le fait que c’est le seul pays anglophone de la zone Euro avec Malte, et qu’il peut servir de plate-forme pour conquérir le Royaume-Uni, les pays scandinaves ou encore les Etats-Unis. « Toutes les familles irlandaises ont des parents outre-Atlantique, souligne Gisèle Hivert-Messeca, et les liens entre eux sont très étroits ».
Deuxième point, la fiscalité des entreprises y est attrayante (12,5% d’IS). En revanche, l’impôt sur les revenus figure parmi les plus élevés d’Europe, avant un taux d’imposition de 40% qui arrive très vite.
Troisième point, une relation agréable entre Irlandais et Français : « Nous partageons trois siècles de coopération comprenant des temps forts où nous avons soutenu les Irlandais dans leurs velléités d’indépendance », insiste la directrice de Business France à Berlin. Notre langue est la deuxième enseignée, à coté des langues officielles, l’anglais et le gaëlique. Au demeurant, « les Irlandais sont d’un naturel très chaleureux, même si pour être admis à part entière, il faut un certain temps ». A noter que, contrairement à la légende ( ?) illustrée par un célèbre et vieux film, où s’illustrait John Wayne, « Les Irlandais ne sont pas conflictuels » et préfèrent éviter, en tout cas dans les affaires, les franches explications. Et on a intérêt à ne pas commettre d’impairs, car l’Irlande, pays insulaire et relativement peu peuplé, fonctionne en réseau. « Tout le monde se connaît, a fréquenté les mêmes écoles et lycées, suivi ses études supérieures au même endroit, est membre des mêmes clubs de sport », argumente Gisèle Hivert-Messeca.
Les Irlandais ont su faire preuve d’une grande résilience dans les épreuves, en particulier au moment de la grande crise financière de 2008, en acceptant
– momentanément – de gros sacrifices sur leurs salaires, il est vrai alors souvent très élevés, avant de rebondir ensuite. Et ils cherchent à faire d’un handicap un avantage comme avec le vent, fort et fréquent, qui présente l’avantage de propulser les éoliennes bien sûr. L’agri-agro demeure cependant un des moteurs principaux en termes d’emploi, sinon de PIB (premier employeur mais 9% du PIB). Les TIC, qui occupent moins de monde, représentent en revanche 25% du PIB.
Le domaine de la santé (dispositifs médicaux, médicaments) est très important également. Les grandes multinationales américaines de ce secteur sont présentes, de même que les fleurons français. Le secteur de la santé, vu du point de vue de la couverture des soins, a cependant encore des étapes de modernisation à franchir. Le gouvernement irlandais a constitué une dotation budgétaire importante dans ce but, ciblant spécialement l’e-santé. « Des parts de marché sont à prendre », alerte Gisèle Hivert-Messeca. C’est le cas aussi dans le secteur de la high tech alors que « nous vendons beaucoup de logiciels en Irlande ». Lors d’une manifestation de début novembre à Dublin, le Web Summit, 200 start-ups, dont 18 accompagnées par Business France, étaient présentes. Le secteur du développement durable est à surveiller, un secteur où nous sommes bien placés techniquement.
Bien entendu, vue d’Irlande, la France est aussi et d’abord synonyme de bien vivre comme de luxe. Nos vins y sont bien appréciés, ce qui est important car la consommation de ce breuvage y augmente. Nous sommes bien placés dans le moyen et le haut de gamme, nos concurrents du nouveau monde semblant en perte de vitesse et davantage cantonnés à l’entrée de gamme.
Si vous employez des collaborateurs sur place, vous trouverez une main d’œuvre jeune, à peu près aussi bien formée qu’en France et de culture internationale. 35% des Irlandais ont moins de 35 ans et 30% ont fait des études supérieures. Cependant, la main d’œuvre française s’avère parfois moins coûteuse et certaines entreprises, d’origine tricolore installées sur place depuis longtemps, ont préféré s’installer leur centre R&D… en France.
30 000 Français vivent probablement actuellement en Irlande, expatriés à titre personnel, ou travaillant pour de grands entreprises (Renault, Veolia, JC Decaux, Schneider, Crédit Agricole, Servier, Saint-Gobain…) ou des PME-PMI.
Le tableau décrit par les experts de Business France est rose. Cependant, Gisèle Hivert-Messeca avertit sur les faiblesses de l’économie irlandaise : « Les finances publiques demeurent fragiles, limitant encore les disponibilités budgétaires, le taux de chômage (11%) est élevé, surtout chez les jeunes, et la dépendance vis à vis des investissements étrangers est grande, d’où l’importance pour l’Irlande de garder le faible taux d’IS actuel».
Hopscotch Europe : un « hub » français de RP à Dublin
Patrick Frison-Roche a créé en 2006 à Dublin ce qui devait devenir le « hub européen » du groupe de communication éponyme. Il nous explique les raisons de cette implantation et ses avantages.
Hopscotch est un groupe de communication français œuvrant autour de trois axes : la communication événementielle, la communication numérique, enfin les relations presse ou relations publiques classiques. Elle résulte de l’intégration en 2011 de deux sociétés du secteur des RP, Le Public Système et justement Hopscotch, dont le nom a été retenu pour fédérer l’ensemble.
Dès 2006, une structure Europe de Hopscotch était donc créée à Dublin « en joint venture » avec Patrick Frison-Roche, ancien journaliste et spécialiste du métier des RP. Ce service « traditionnel » s’est élargi progressivement au travail de relation avec ceux que l’on convient d’appeler des « influenceurs » (blogueurs, analystes spécialisés, hyperactifs sur Twitter, bénéficiaires de nombreux suiveurs sur Facebook, producteurs de contenus divers…). La plate-forme de Dublin a été choisie pour initier et développer des marchés hors de France. L’idée était de fixer un hub pour piloter des opérations de RP dans différents pays pour des clients dont la base principale ne se situe pas dans l’Hexagone.
Plutôt que de s’installer dans plusieurs pays par le biais de rachats de réseaux existants ou par des créations ex nihilo, une seule base installée hors de France gère l’ensemble. « Cela évite beaucoup de pertes de temps occasionnées par la coordination entre des entités différentes», explique en substance Patrick Frison-Roche. « Le temps ainsi économisé nous permet de produire à meilleur compte, poursuit-il en substance, du coup nos propositions financières sont plus attractives, nous pouvons couvrir davantage de pays et nous sommes plus réactifs. » Cela suppose de recruter des personnels ayant acquis une expérience professionnelle dans plusieurs pays, et un esprit multi-culturel. Voilà le lien avec l’Irlande.
« L’Irlande est en effet un réservoir de ressources humaines multi-culturelles », explique Patrick Frison-Roche, en raison de la présence de longue date de firmes américaines y ayant installé leur bases d’avant-vente et de marketing, puis l’arrivée de celles de la nouvelle économie : Google, Facebook, LinkedIn, Yahoo… Plusieurs milliers de personnes venues d’un peu partout y travaillent, sans compter les sociétés satellites. Ce qui crée un vivier. La deuxième raison de l’implantation de Hopscotch à Dublin est d’ordre économique. On sait que l’Irlande pratique un taux d’IS faible. « Il en est de même pour les charges sociales globales » illustre Patrick Frison-Roche, avec un taux de charges sociales de 12% contre environ 52% en France ». Même si les salaires y sont un peu plus élevés que dans notre pays, les employeurs y trouvent leur compte. Il en est de même pour la qualité de la main-d’œuvre, grâce à l’attrait exercé sur la jeunesse européenne par la capitale irlandaise, ainsi que par un système d’éducation performant. De plus, « l’environnement est très libéral, favorable aux entreprises et le pays est très dynamique ». Cependant attention : « l’environnement législatif, de type anglo-saxon, est plus piégeux qu’en France, car non écrit et, contrairement à ce que l’on dit, il existe un droit du travail. Ne pas le respecter peut coûter beaucoup plus cher que dans l’Hexagone. L’Irlande n’est pas un pays de cow-boys », avertit Patrick Frison-Roche, néanmoins heureux dirigeant d’une entreprise qui compte là-bas 15 collaborateurs.
Youpass : une start-up à Dublin
Dublin est véritablement le paradis de la high-tech. Pour preuve, l’installation de nombreuses start-ups françaises sur place. Un exemple parmi d’autres : Youpass.
Comme son nom ne l’indique pas, la maison-mère de Youpass, basée à Nice, est française. Youpass propose une solution de paiement principalement destinée aux adolescents qui souhaitent acquérir des jeux vidéo, mais qui ne disposent pas des moyens de paiement classiques pour ce faire (carte Visa, compte Paypal…).
En passant par Youpass, ils ont la possibilité de prépayer la vidéo de leurs rêves qu’ils acquerront sur le site de leur choix (Amazon…) en utilisant le crédit qu’ils ont auprès de leur opérateur mobile. Le règlement une fois effectué de cette manière, ils obtiennent un code qu’ils feront valoir ensuite après la validation de leur achat auprès du distributeur concerné. Cette jeune start-up, née en 2011, mais qui a trouvé sa vraie voie en 2013, est en pleine progression, si l’on en veut pour preuve la croissance de ses effectifs depuis, de 10 à 35 personnes aujourd’hui.
Si le siège de Youpass est situé à Nice, la société a créé deux filiales, localisées respectivement en Grande-Bretagne et donc en Irlande.
Dublin : ville-clé de la Fintech
Lionel Ferri, directeur technique du groupe, explique ainsi en substance cette dernière localisation : « Nous avons choisi Dublin car c’est la ville-clé du financement basée sur les IT, la Fintech. La ville est le lieu d’établissement de prédilection des starts-ups de ce secteur, l’écosystème y étant favorable ». Cet écosystème est d’autant plus favorable que l’on peut trouver sur place « un vivier de ressources humaines impressionnant, tant du point de vue des profils qu’en termes quantitatifs ». Et de citer les grandes entreprises « techno » présentes sur place (Amazon, Google…).
De plus, Lionel Ferri souligne l’accompagnement actif à l’implantation d’un organisme d’Etat « qui a su nous mettre en relation avec les banques, nous aider à trouver un local, à ouvrir un compte en banque localement… ». Il se félicite également d’un environnement favorable au business où l’implantation de personnes de nationalité étrangère venant travailler en Irlande est facilité (permis de travail, adhésion au système de sécurité sociale…).
Petit bémol soulevé par Lionel Ferri : une certaine difficulté à faire venir des ressortissants français en Irlande, au-delà de séjours de courte ou moyenne durée. Or, la collaboration de Français est essentielle pour Youpass, tant son marché est pour l’instant essentiellement franco-français, en dépit de ses localisations extérieures, et même si la start-up a des projets ambitieux de conquête de marchés « hors de l'Hexagone ».
Vincent Gardy
Sarre : un land qui veut devenir bilingue : référence dans les TIC et l'automobile
"Nous sommes très fiers d'être devenus une région économique moderne dont les atouts reposent sur des secteurs industriels d'avenir tels que l'automobile, la construction mécanique, les technologies médicales ou l'informatique" Anke Relhinger, ministre de l'économie, du travail, de l'énergie et des transports de la Sarre.
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